« Serrer les rangs, garder le cap »

Le fil de l’actualité égrène au quotidien le nombre de contaminations au Covid-19, de « clusters », de restrictions aux frontières et de nouvelles mesures pour protéger tant la population que le système sanitaire.

Dans ce contexte pour le moins complexe et lourd d’incertitudes quant à l’avenir, il est plus que jamais primordial de respecter les injonctions des autorités. De « serrer les rangs et de garder le cap », selon la formule de Laurent Terlinchamp. Le président de la Société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliers de Genève n’a de cesse de faire passer les bons messages : « Nous continuons à exiger de nos membres qu’ils respectent bien les consignes. Nous comptons également sur le civisme et l’ouverture d’esprit des clients pour nous aider. Nous sommes également en contact régulier avec les autorités afin de veiller à la défense de nos professions en ces temps de crise, tâche ô combien difficile et ingrate ».

Non au salaire minimum
Voilà qui est dit. Sur le front de l’agenda politique, la votation cantonale genevoise du 27 septembre sur l’instauration d’un salaire minimum obligatoire de 23 frs bruts de l’heure pour toutes les branches inquiète particulièrement Laurent Terlinchamp. « Nous disons clairement non à cette initiative refusée à plusieurs reprises sur le plan fédéral. C’est une fausse bonne idée. 2 millions de travailleurs en Suisse sont régis par plus de 600 conventions collectives. Depuis les années trente, nous fonctionnons sur le principe du partenariat social. Il est impératif de s’appuyer sur des modèles qui fonctionnent et qui ont fait leurs preuves. Créer une spécificité cantonale sur la question des salaires est une aberration, totalement contreproductive. »

Selon Laurent Terlinchamp, la plupart des patrons de petites entreprises dans le domaine de la restauration sont des passionnés qui touchent souvent moins que leurs collaborateurs. Le salaire minimum accroîtrait leurs difficultés. Il se répercuterait sur les prix à la carte et contribuerait à la désertion des établissements, avec comme corollaire moins d’emplois pour tous.

Autre sujet de votation au menu pour le 27 septembre : l’introduction sur le plan fédéral d’un congé paternité de 2 semaines. GastroSuisse en recommande le rejet afin d’éviter des charges supplémentaires. Le peuple tranchera en fonction du modèle de société qu’il souhaite voir émerger.

M. M.