Addictif, le vin au chocolat?

François Hofer et Julien Bugnon, deux jeunes Vaudois, ont lancé en juin 2013, Chocolic, un magasin en ligne de boissons insolites: au chocolat! Des produits étonnants, à découvrir toute l’année, mais qui correspondent surtout très bien à la période des fêtes. Interview avec François Hofer, co-fondateur de Chocolic.  

Comment avez-vous eu l’idée de ces vins au chocolat?

Nous avons découvert le vin au chocolat lors d’un voyage à l’étranger. A notre connaissance, rien n’y ressemblait en Suisse. C’est un manque que nous avons voulu combler. Chocolic a commencé avec un produit, puis nous avons développé toute une gamme; nous sommes ainsi devenus importateurs de produits allemands et autrichiens, de vins mais aussi de liqueurs et de bières.

Dans quelle mesure vos boissons sont-elles aromatisées au chocolat?
Les produits de la marque vinocacao (vin et cognac) tirent leur arôme des fèves de cacao mises dans les cuves, qui ensuite y infusent. Une partie du malt est aromatisée au chocolat avant qu’il ne soit utilisé pour faire la bière. Quant aux liqueurs, de l’alcool est ajouté à un mélange chocolaté.

Vin et chocolat ne sont-ils pas deux mots dissonants?
L’appellation interpelle les gens. Il est vrai que, de prime abord, les clients ont un préjugé négatif. Au final, pourtant, les deux tiers de ceux qui y goûtent trouvent ces produits spécifiques intéressants, sinon géniaux. Afin de faire découvrir nos produits, nous sommes présents dans des salons comme, par exemple, Festi’Choc ou au Salon du chocolat, à Zurich. A ces occasions, nous proposons des pâtes au chocolat, un produit non-alcoolisé qu’un producteur fabrique de façon artisanale et qui plaît beaucoup. Nos épiciers revendeurs organisent également des dégustations sur place. 

Vos produits rencontrent-ils partout un même succès en Suisse?
Nous avons davantage de contacts en Suisse romande, du reste, notre site est intégralement en français. Les préjugés négatifs sont toutefois moins présents en Suisse alémanique car ils ont moins la culture du vin, il y a chez eux une sacralisation moindre. Mais après avoir testé un produit, la proportion de convaincus reste la même. 

Y a-t-il un moment plus favorable pour consommer vos vins?
Ces produits se dégustent. Un petit verre à l’apéritif ou pour terminer un repas sont les conditions idéales. Les restaurateurs servent d’ailleurs le plus souvent ces vins en dessert, mais ces boissons peuvent aussi s’intégrer à des cocktails. Lointain cousin du Bailey’s, nos liqueurs en partagent la texture et donc les caractéristiques, mais elles sont plus raffinées parce qu’elles sont artisanales. Un autre usage possible: en France, le vin au chocolat sert à déglacer la viande et à l’adoucir. 

Ernest Ghislain

www.chocolic.ch