Ambassadeur du Terroir: Auberge de Landecy

C’est une bâtisse pleine de charme, qui remonte au 18e siècle et dont une partie fut, au siècle dernier encore, une étable ou l’on trayait les vaches. On a connu ce restaurant dans les années 80, où sous le nom de Fer à Cheval l’exploitant d’alors, Roberto Ruprecht, avait décoché une étoile Michelin.

Madame Stefani a passé la main: depuis le 13 mars, Cyrille et Christèle Deblire ont remis le restaurant O Plaisir qu’ils exploitaient à Troinex et racheté le fonds de commerce de l’Auberge de Landecy. Auparavant, Cyrille avait œuvré à l’Hostellerie de la Vendée au Petit-Lancy, sous l’égide du chef Taffonneau. Puis neuf années durant, il a tenu les fourneaux du Manège d’Onex.

Très agréable, le décor des salles de l’Auberge de Landecy ne déroutera pas les habitués: la belle terrasse en métal et le magnifique mobilier en bois n’ont pas changé et les nouveaux propriétaires se sont contentés de procéder à une épuration bien inspirée des ornements muraux.

En cuisine, la philosophie de Cyrille est demeurée celle qu’on lui connaissait: se faire plaisir et régaler ses clients avec des produits exclusivement frais et aussi locaux que possible, proposer un menu du jour qu’il concocte chaque matin, au gré de ses inspirations et des approvisionnement qu’on lui propose, un menu qu’il complète par des suggestions. Sans céder à tout prix à l’engrenage de la compétition, l’endroit opte pour une forme bien agréable de gastronomie et pratique même la découpe en salle.

Sans pour autant négliger les produits carnés, que lui fournit, entre autres la Boucherie Terraillon, Cyrille travaille volontiers les poissons, ceux du lac Léman que lui fournit Michel Périssol. Celui-ci les prépare dans sa cabane près du Jet d’eau de Genève (perche, féra, brochet), mais aussi des poissons et des fruits de mer frais, soles et bars notamment, dont il s’approvisionne chez Medipesca. Pour les fruits et légumes locaux, il fait appel au Petit Primeur ou à l’Union Maraichère, mais aussi à Monsieur Alexandre Cudet, des Serres des Marais à Veyrier.

Ses vins, qu’il les propose au verre  ou en bouteille, font la part belle aux blancs, rouges et rosés du canton de Genève, qui lui remplit les deux tiers de sa cave, une cave au demeurant  bien fournie. 

A en croire le nombre de ceux qui se régalaient lors de notre visite, nul doute que l’endroit continuera à charmer les clients fidèles des lieux, ceux de Cyrille et de Christèle Deblire, et les autres.

JF Ulysse

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