Café d’Avusy

Entre les vénérables tables en bois du café, celles joliment nappées de la salle à manger, et la ravissante terrasse ombragée, à la belle saison, cet adorable  « bistrot de campagne », comme l’appellent ses propriétaires, sert une cuisine authentique, avec cette pointe d’originalité qui en fait tout l’attrait. 

« Je m’efforce toujours de mettre en valeur les produits et les spécialités du canton. Par exemple, je suis particulièrement fier de ma Piccata de Longeole, accompagnée de cardons épineux au vinaigre. C’est une recette que j’ai moi-même imaginée. Au début, les clients ont été surpris de la découvrir sur ma carte. Mais depuis, ils m’en redemandent systématiquement », explique le chef « Casa » dont la voix calme révèle une rare gentillesse. Lorsqu’on lui demande où vont ses préférences en cuisine, il esquive avec délicatesse : « J’aime travailler les bons produits. Lorsqu’une viande est issue d’un animal élevé avec soin, ou quand un légume a été produit avec amour, pour moi la moitié du travail a été fait », explique-t-il.  

Des fournisseurs choisis avec soin
Inutile de préciser que ce défenseur du terroir genevois choisit ses fournisseurs très diligemment. En dresser ici une liste complète serait trop fastidieux. Contentons-nous de citer la famille Genecand, traiteur à Carouge, le Cercle des Agriculteurs ou, pour les vins, le Château du Crest à Jussy. « Le vignoble genevois est vraiment magnifique. Inutile d’aller chercher ailleurs », souligne ce patron entièrement dévoué à sa région. La carte de l’établissement, quant à elle, s’adapte aux saisons. Ce printemps, La fricassée de joues de porcs à la genevoise ou le Poulet fermier du Nant d’Avril à l’Estragon retiennent, très subjectivement, notre attention. 

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Au mois de juin, le chef « Casa » et son épouse fêteront le trentième anniversaire de leur présence à la tête de ce lieu charmant. « Inutile de l’annoncer, car je suis déjà plein (rires). Des centaines de convives seront de la partie. En revanche, je tiens à ce que vous précisiez que sans ma femme, rien ne marcherait ici. Moi je cuisine et elle fait tout le reste. Et puis écrivez aussi que j’ai quatre remarquables employés. J’ai la meilleure brigade du canton », insiste-t-il. Voilà qui est fait !

Georges POP