Cinq étoiles au sommet

 

L’hôtellerie haut de gamme a le vent en poupe. C’est du moins le cas pour l’hôtel Chedi Andermatt qui vient d’être distingué par le GaultMillau Suisse 2017 comme «hôtel de l’année» et la Villa Feltrinelli, élu par le même guide «Star à l’étranger» pour son directeur helvétique.

La petite localité uranaise n’est pas connue comme étant un grand centre touristique. Ce sont les sommets environnants qui en font la renommée ainsi que sa gare qui permet de rejoindre Zermatt grâce au fameux «Glacier Express». 

Des sommets suisses…
Parmi la vingtaine d’hôtels qu’offre la station, il en existe un qui se distingue plus particulièrement: le Chedi Andermatt. Situé dans un quartier calme d’Andermatt, à 850 mètres du téléphérique qui mène au Gemstock, à 2961 mètres d’altitude. De là, on jouit d’une vue à 360° sur la moitié de la Suisse, au cœur même des Alpes. Le palace a été ouvert en 2013. Cet hôtel de luxe fait partie du complexe hôtelier de l’investisseur égyptien Samih Sawiris et de sa société Andermatt Swiss Alps (ASA). Le Chedi Andermatt s’insère dans un plus grand projet immobilier, le «Andermatt Swiss Alps», dont la construction touche à sa fin. Le projet prévoyait six hôtels, ainsi que 500 appartements de vacances. Le Chedi Andermatt a convaincu notamment par «son architecture, ses restaurants dotés d’une touche asiatique, son spa et le terrain de golf à proximité», précise le communiqué de Gault&Millau. L’établissement hôtelier, qui prend la forme d’un chalet, contient 123 chambres et suites. L’architecte Jean-Michel Gathy a privilégié les matériaux comme le bois ou la pierre, relève le guide qui a également apprécié la qualité de la cuisine. Le restaurant japonais de l’hôtel, où est actif le seul sommelier spécialisé en saké de Suisse, a décroché 16 points. L’autre table, «The Restaurant», affiche 15 points au Gault&Millau et propose à sa carte de la cuisine asiatique. Mais également des spécialités d’Uri et des fondues. Enfin, son directeur général est depuis 2015 un Romand: Jean-Yves Baltt. 

… au lac de Garde
Le lac de Garde est réputé pour son microclimat qui en fait un lieu de villégiature fort apprécié, même en période de frimas. Sur sa rive lombarde, dans la province de Brescia, à quelques encablures de la bourgade de Gargnano, le lucernois Markus Odermatt a, depuis quatorze ans, élu domicile dans l’établissement de luxe «Villa Feltrinelli». 
La maison fut construite entre 1892 et 1899 pour l’industriel Giacomo Feltrinelli (1829-1913) qui avait là ses racines et grand-oncle de Giangiacomo Feltrinelli, le sulfureux éditeur, mort en 1972. La façade sur le lac représente la partie la plus fastueuse de la villa, tandis que le parc situé à l’arrière contient des essences rares. D’octobre 1943 à avril 1945, la villa fut la résidence de Mussolini et de sa famille. Après une longue période d’abandon et de dégradations, en 1997, le magnat américain Bob Burns décida de la restaurer et d’en faire un luxueux hôtel sous le nom de «Grand Hôtel Villa Feltrinelli» et où le luxe, le style et la sérénité sont une expérience unique. Les chambre de l’hôtel sont luxueusement meublées et unissent le goût des objets d’époque à la modernité des détails et à un confort destiné à satisfaire les plus exigeants. 

Lionel Marquis