Depuis le 1er mars de cette année, ils président aux destinées d’une enseigne genevoise prestigieuse: «Les Vieux Grenadiers», à la rue de Carouge.
Né à Niort dans le département français des Deux-Sèvres, il y a une cinquantaine d’années, Gilles Audebrand a confirmé sa vocation pour la cuisine lors d’un séjour en colonie de vacances. Il était alors âgé de 5 ans.
Il est l’aîné d’une famille de sept enfants. Lorsque son père lui a mis le marché entre les mains, «tu aides ta mère soit avec les couches, soit avec les haricots», il a choisi les haricots. Ce sont eux et bien d’autres choses encore qui l’ont amené à devenir, à partir de 1985 et pour vingt-quatre ans, le bras droit de Pascal Glorieux, le chef de cuisine de Palexpo.
Ce long séjour lui a été fort profitable. C’est là qu’il a appris le métier et connu sa future compagne en la personne de Claire, la propre belle-sœur de Pascal Glorieux. Claire connaissait également le métier, puisqu’elle a été tour à tour serveuse, puis gérante pour Desplanches à l’aéroport.
Par la suite, Claire allait l’accompagner dans toutes ses entreprises. C’est ainsi, qu’au sortir de Palexpo, ils décidèrent de voler de leurs propres ailes. Ce fut d’abord, à partir de 2009, le mythique restaurant Hédoniste, de la rue Micheli-du-Crest, à quelques encâblures de l’hôpital. Il fut le «premier restaurant GRTA (Genève Région Terre d’Avenir)» de la ville. Ils l’ont par la suite quitté, renommée établie.
«C’est parce que nous voulions nous lancer un nouveau défi et retrouver la gestion d’événements extraordinaires que nous avons quitté l’Hédoniste». Ce nouveau défi c’est la reprise, depuis le 1er mars de cette année, du réputé restaurant des «Vieux Grenadiers», valeur «patriotique, familiale et amicale» genevoise. Et ils sont près de réussir, nos deux amis, en pratiquant des «prix décents». Gilles se bat «contre les offres promotionnelles qui, à ses yeux, ne sont qu’un leurre», parce qu’elles mènent à plus ou moins long terme à la ruine du restaurateur.
Lionel Marquis