En période de fêtes, les bulles sont de mise. Elles se savourent volontiers à l’apéritif ou au dessert, et accompagnent parfois tout un repas. Pas besoin de dépenser des fortunes pour se faire plaisir avec un flacon de prestige. Soutenons nos producteurs locaux ! Passablement de vignerons de chez nous proposent en effet dans leurs gammes des vins pétillants à des prix abordables qui peuvent présenter une alternative tout à fait qualitative. Certains offrent même des effervescents millésimés.
Le chardonnay et le pinot noir sont souvent privilégiés. On trouve aussi du pinot blanc ou gris, du chasselas, du gewürztraminer, du scheurebe ou de la petite arvine. Proposés en mono-cépage ou en assemblage, ces vins de base doivent être de bonne facture, la mousse amplifiant défauts et qualités. S’il est encore rare de trouver des mousseux issus de plusieurs millésimes, une tendance semble se dessiner chez certains producteurs.
Prise de mousse
A l’exception de Mauler, véritable précurseur depuis 190 ans, peu de vignerons possèdent leur propre installation pour la prise de mousse. En Suisse romande, deux acteurs se sont imposés. Xavier Chevallay à Cartigny transforme environ 100 000 flacons pour quelque 70 producteurs ; Daniel Marendaz fait mousser 50 000 bouteilles par an dans le canton de Vaud. Le prix à payer par le vigneron pour transformer son vin tranquille en pétillant est de quelque 6 francs par col. Après avoir livré le vin auprès de ces deux acteurs principaux, les vignerons récupèrent leurs bouteilles dégorgées, bouchées, étiquetées, et garnies d’une coiffe minimum 9 mois plus tard.
Alors que la consommation des vins a diminué, celle des mousseux suisses grimpe depuis une dizaine d’années. Les raisons ? La diversification et la qualité. De quoi s’intéresser de plus près à quelques beaux flacons.
Manuella Magnin
