Véritables Olympiades de la cuisine lancées le 24 janvier 1987, le Bocuse d’Or réunit tous les deux ans les meilleurs chefs du monde en provenance de 60 pays. Pour l’édition 2015 de ce prestigieux concours, la sélection suisse a lieu au Sirha Genève 2014. Deux Romandes tenteront de l’emporter.
Ils seront quatre jeunes cuisiniers talentueux à s’affronter le 27 janvier 2014 lors du salon franco-suisse de la restauration et de l’hôtellerie, le Sirha à Genève. Si Christophe Hunziker de Thoune et Thierry Boillat d’Ascona seront les concurrents masculins, deux jeunes Romandes attireront toutes les attentions. Elodie Schenk, chef de partie à l’Auberge du Soleil de Bursins, connaît déjà un peu le stress de la compétition. «J’ai remporté le concours du Meilleur apprenti cuisinier de Suisse, en 2008, décroché une troisième place à la finale européenne, et relevé le défi de la San Pellegrino Cooking Cup. C’était complètement fou, il fallait cuisiner dans un voilier disputant une régate dans la rade de Venise. Une expérience tout simplement incroyable.» Malgré ces premières compétitions, la jeune et talentueuse chef de partie n’en reste pas moins modeste: «J’ai été très surprise d’avoir été sélectionnée, ce fut évidemment une immense joie et une belle reconnaissance. Je ne pensais pas participer à une telle compétition aussi rapidement dans ma carrière. Mais maintenant que j’ai été choisie, je me suis lancée à fond. Pendant deux mois, j’ai dédié tout mon temps libre à la préparation de cet événement. C’est un superbe défi et j’ai vraiment envie de voir la suite, c’est-à-dire la compétition européenne à Stockholm. Mais pour y arriver, je dois d’abord gagner en janvier à Genève. Je vais faire un vrai travail de gestion du stress, c’est essentiel pour ne pas s’emmêler les pinceaux.»
Fin janvier, Elodie devra affronter une autre collègue romande habituée des compétitions, et également née en 1988, Laure-Anne Dennis qui officie en tant que commis au restaurant Le Parc des Eaux-Vives à Genève. «J’ai aussi été surprise d’être choisie alors que je viens de finir mon apprentissage, dit-elle. Pour l’instant, l’idée de participer à cette compétition me fait peur, car je sais que les concurrents sont forts et qu’ils disposent de davantage d’expérience. Mais, je vais me faire à cette idée et donner le meilleur, car, dans mon esprit, je n’ai rien à perdre, bien au contraire. Pour me préparer, je vais prendre des semaines de vacances, c’est essentiel pour arriver au top le jour J.»
La concurrente genevoise dispose, en outre, d’une arme secrète. «Je suis championne suisse de sambo, un sport de combat à mains nues né dans l’URSS des années 30. J’ai donc l’habitude de gérer le stress et d’affronter une compétition.»
Créé par les chefs pour les chefs, le Bocuse d’Or est une opportunité formidable pour mettre en avant l’excellence et ouvrir des perspectives à ses spectateurs en quête d’inspiration. Révélateur de talents et tremplin vers une reconnaissance internationale, il est la porte d’entrée pour défendre les couleurs de la Suisse au Bocuse d’Or Europe, qui aura lieu à Stockholm en Suède, les 7 et 8 mai prochains lors du salon Gastronord.
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Fabio Bonavita
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