Foire du Valais Le temps des retrouvailles

Quel est votre état d’esprit à la veille de la Foire du Valais ?
Samuel Bonvin : Je suis optimiste et enthousiaste. J’ai pris mes fonctions à la tête de la Foire du Valais le 1er juin 2020 en pleine pandémie. L’an dernier, nous avons essayé jusqu’au bout de maintenir notre manifestation. Cela n’a malheureusement pas été possible en raison du contexte sanitaire. Nous avons tout de même pu organiser des événements sous forme éclatée avec nos partenaires encaveurs, restaurateurs et commerçants. Cette année, à la mi-juin, on imaginait devoir renoncer à nouveau car une foire telle que la nôtre avec des masques, des distances et un nombre de convives limités par table n’est pas concevable. Grâce à un gros travail de lobbying de toutes les foires suisses, nous avons réussi à faire pencher la balance au niveau fédéral. La Foire du Valais aura bien lieu comme avant, mais avec l’exigence du pass sanitaire. Nous sommes heureux de ne pas annuler une seconde fois. Tout le monde a besoin de travailler. Pour les exposants et les encaveurs, c’est une grosse partie de leur chiffre d’affaires annuel qui se réalise à Martigny.  

Qu’est-ce qui va changer dans l’expérience des visiteurs ?
S. B. : La configuration de la Foire sera identique à celle de 2019. 90% des 400 exposants ont répondu présent. Il y aura des animations, des rendez-vous thématiques et des artistes qui déambuleront dans tout l’espace. Le montage des stands est en cours. Les sponsors nous ont suivis, de même que la commune et le canton et nous les en remercions. Il n’y aura ni distances, ni masques. La seule exigence est le pass sanitaire. Pour les visiteurs non vaccinés et qui devront se faire tester avant d’accéder à notre enceinte, le prix du billet va sensiblement augmenter. 
Pour les exposants non vaccinés, nous mettons un centre de test gratuit à leur disposition.

Vous tablez sur une fréquentation identique à 2019 ?
S. B. : En 2019, nous avons accueilli 235 000 personnes, dont 34 % de visiteurs hors canton. Certains posent des vacances pour venir chez nous. Il faudra voir comment les visiteurs réagissent à l’exigence du pass sanitaire cette année. Cette exigence nous complique passablement la tâche, mais nous nous y plions volontiers.

Les rendez-vous à ne pas manquer ?
S. B. : Il y en a tout plein comme toujours. Cette année nous pouvons aussi compter sur quatre hôtes d’honneur : la Maison Gilliard, qui fête les 100 ans du Fendant Les Murettes, Bernard Fontannaz, un Valaisan qui produit des vins magnifiques sous le label Origin Vineyards en Argentine et en Afrique du Sud, la Société suisse des entrepreneurs, qui propose la découverte des métiers dans une tour de 15 m de hauteur, et, enfin, Cimark, incubateur valaisan de start-up. 

Manuella Magnin