World Cuisine Summit: A la recherche de la cuisine de demain

Frédéric Loeb, le pape de la tendance. © TCARON

Lionel Marquis

Le World Cuisine Summit, qui se tient chaque année, réunit les acteurs de l’hôtellerie et de la restauration pour échanger sur les grandes évolutions et orientations des marchés suisses et mondiaux en matière d’habitudes alimentaires.

Dans le hall du Sirha, mardi 26 janvier 2016, de 9h30 à 13h30, aura lieu le World Cuisine Summit. Cette manifestation s’organise autour de débats, d’échanges et de démonstrations dont le but affiché est de mieux déchiffrer le marché. A la manœuvre, Frédéric Loeb, le pape de de la tendance. C’est lui qui détecte les tendances générales de la société mondialisée et travaille aux «méta-tendances» transversales, c’est-à-dire celles qui se préoccupent de santé, d’ouverture aux autres cultures, de sensibilisation à l’environnement et d’économie d’énergie. Les effets de ces nouvelles attentions, plus destinées à séduire un public de jeunes branchés en phase avec la mode, sont destinés à se retrouver dans l’assiette ou sur le menu des restaurants. Le but avoué et louable est de diminuer l’attente du client tout en lui donnant, s’il le désire, la possibilité de savourer un repas gastronomique. Chefs, professionnels et leaders d’opinion commenteront ce 26 janvier 2016, l’intervention de Frédéric Loeb et apporteront leur expérience dans le domaine de la restauration, de l’hôtellerie et de la restauration hôtelière. Même les chefs étoilés mettront la main à la pâte en proposant des dégustations à un public toujours friand de ce genre de manifestation.
Préparer la cuisine de demain?
Faudra-t-il dans un avenir plus ou moins lointain manger des criquets, des sauterelles et des cafards ? C’est à cette importante question que Frédéric Loeb tente de répondre. En attendant, il planche sur de nouveaux concepts destinés à satisfaire les différentes typologies de consommateurs, qu’il soit un habitué de la restauration rapide, de la restauration collective d’entreprise ou de la «tendance londonienne» consistant à emmener avec soi un déjeuner acheté chez le boulanger. Cette nouvelle pluralité des habitudes alimentaires imposée par la vie professionnelle débouche sur l’obligation de la création de nouvelles cartes destinées aux accros de tel ou tel style de repas à déguster dans une ambiance idoine, créée spécialement pour cela. Sur l’offre de nourriture proposée par les boulangers-pâtissiers, Frédéric Loeb a également prévu de se pencher, afin de leur donner la possibilité d’agir au plus près des goûts des consommateurs, sur l’augmentation de leur gamme de produits. Quitte à se mettre à dos les restaurateurs, fâchés de voir un nouveau concurrent sur le marché du repas. 
Toutefois, quel que soit le fournisseur de votre repas, un paramètre reste incontournable: la qualité. Et la grande et immanente question sur laquelle planche Frédéric Loeb est de savoir comment maintenir cette élémentaire qualité alimentaire à laquelle nous sommes tous attachés, sans que cela soit trop onéreux. Peut-on faire du bon pas cher ? La tendance vers la «nourriture éthique» est-elle compatible avec le maintien de la qualité gustative des produits ?  Seul l’avenir le dira.