Une importante délégation de députés, emmenée par le président du Grand Conseil Rémy Jaquier et des représentants des milieux économiques, avait fait le déplacement de Moudon pour assister à l’Assemblée publique de GastroVaud. Le président de GastroSuisse Casimir Platzer était également de la partie.
C’est la troisième année consécutive que l’assemblée interne précède de quelques jours l’assemblée publique. «Cette assemblée interne a permis à nos Délégués d’approuver les comptes 2018, qui se sont soldés par un bénéfice net de 132 714 francs», a précisé le président de GastroVaud Gilles Meystre. «Cette assemblée a également été l’occasion de franchir une nouvelle étape dans le projet de constitution d’un pôle de compétences des métiers de bouche.
L’assemblée a en effet octroyé au Comité un plafond maximal d’investissement de 12,5 millions de francs pour la construction de deux immeubles au N°48 du Général Guisan». Enfin, elle a approuvé la candidature du Pays d’Enhaut, pour l’organisation de l’Assemblée générale publique le 10 juin 2020. Elle se déroulera à Château d’Oex.
Coups de gueule
Le président Gilles Meystre a brisé une lance sur les exagérations dans les contrôles de vitesses sur les routes, les restriction au stationnement dans les villes, le rallongement excessif de la liste des allergènes, les règlements sur l’esthétisme des terrasses ou encore les cours obligatoires désormais exigés pour tout restaurateur détenteur d’un vivier et de décapodes marcheurs (traduction: des homards et des écrevisses). «Bien entendu, chacune de ces politiques publiques est justifiée par des vertus prétendument indiscutables», concédait le président. «Mais à quels prix?».
Il a lancé un appel aux députés présents, pour qu’ils défendent «les valeurs de liberté, de responsabilité et d’équilibre, qui sont l’ADN de notre pays et qui ont fait son succès».
Coups de cœur
La Journée du papet a été un très grand succès, avec ses 4300 portions de saucisses au chou distribuées, dont 1200 sur la Place St-François «transformée pour l’occasion en Place rouge en période de disette». L’Opération Poivre et Sel a vu 43 restaurateurs offrir le menu aux enfants accompagnés de leurs grands-parents, à l’occasion des 100 ans de Pro Senectute. «Et désormais, nos Pintes ouvertes vaudoises sont ancrées dans l’agenda cantonal. La dernière édition a permis d’offrir 10’000 fondues dans plus de 100 établissements, qui sont 96% à vouloir remettre le couvert cette année».
Label fait maison
Le président de GastroVaud a encore salué l’activisme des différentes sections du canton. Il a eu un dernier Coup de cœur pour le label fait maison, dont le premier objectif des 300 labellisés est désormais atteint. «L’heure est à la préparation de déploiement en Suisse alémanique, qui ne cache plus son intérêt, et à l’élargissement du label à la restauration collective».
Il s’est réjoui du succès des deux nouveaux cours. Le premier concerne le digital marketing. En 2018, ces sessions ont été remplies en un temps record. Celles de 2019 sont déjà complètes. Le second est le cours-séminaire sur les défis posés par les auberges communales aux autorités, à l’heure où de nombreux villages se transforment en cités dortoirs. Prévue en septembre prochain, cette journée bénéficie déjà de plus de 40 inscriptions de syndics et de municipaux. «Cela témoigne de la prise de conscience du rôle social, économique et politique joué par nos auberges de village aujourd’hui», conclut Gilles Meystre.
Pascal Claivaz