Interview du Chef Chris Züger : «Le Feuerring rapproche hommes et femmes»

Le chef montant Chris Züger nous confie ses fonctions lors des Jeux Olympiques et des avantages du Feuerring, soit la forme moderne du feu de bois.

Chris Züger, deux fois déjà vous avez été Chef au House of Switzerland lors des Jeux Olympiques. Quelles étaient vos fonctions ?

Je monte toute l’organisation, compose les brigades en cuisine, crée les menus et je suis soucieux du parfait déroulement des choses. Si le timing me le permet je participe moi-même aux fourneaux et un entraînement quotidien fait partie du planning. Ceci dans le but d’améliorer continuellement la qualité des plats et de maintenir le standard au top.


Chris Züger, 30 ans, a appris son métier auprès du
Chef étoilé Anton Mosimann à Londres.

Quelles sont les expériences récoltées lors de vos différents stages professionnels ?

J’ai connu beaucoup de mentalités différentes, d’autres teams, et des personnes très intéressantes. La culture des anglais par exemple me paraît plus cool, un certain «laisser-faire» domine souvent la situation. Lors du mondial au Brésil j’étais content de trouver du personnel prêt à travailler! J’ai appris à prendre les choses comme elles arrivent, à en tirer le meilleur profit sur le moment et à m’adapter à la situation. Le côté perfectionniste typiquement suisse est unique, ce qui peut être aussi contraignant.

Qu’est-ce qui est important pour vous lorsque vous cuisinez sur le Feuerring ?

A chaque fois que je cuisine sur le Feuerring, j’apprécie l’émerveillement de la clientèle, et les visages qui s’illuminent. C’est très stimulant de sentir la reconnaissance et la gratitude.


Le Chef Chris Züger se fait un plaisir de présenter
des mets gastronomiques préparés sur le Feuerring.

Que pensez-vous du Feuerring ?

Chaque aliment trouve sa zone de cuisson qui lui est propre. L’atout majeur est la cuisson à basse température. Proche du feu la température permet de saisir de manière très vive, tandis que vers l’extérieur de l’anneau la température modérée permet de laisser mijoter tranquillement les aliments. Les produits ne collent pas! De plus, chacun peut décider à quel moment il veut manger et décide de la cuisson: une truite du lac cuite à basse température sur une planchette peut être mangée même au bout de deux heures, car elle garde son jus. Le Feuerring se comporte comme un poêle lyonnais, plus il est utilisé, plus les grillades réussissent. L’entretien est très aisé également: racler, brosser et huiler!

Qu’est ce qui vous séduit dans le Feuerring par rapport au gril normal ?

J’apprécie beaucoup l’absence de la fumée cancérigène sur les aliments. Le goût des aliments reste intact, c’est une cuisson respectueuse. Par exemple les Omega 3 et les vitamines du saumon gardent toute leur valeur.

Que pensez-vous de la convivialité, de la lenteur, du plaisir et du savoir-vivre que véhicule le Feuerring ?

Je m’approprie totalement la philosophie du Feuerring. J’apprécie qu’on se prenne le temps de partager un repas, de faire de chaque repas un événement.


La convivialité autour du Feuerring.

Que pensez-vous du sujet «femmes et grillades» ?

Le Feuerring rapproche les deux sexes plus que tout autre instrument de grillades. Autour du Feuerring on parle, on partage… c’est aussi le moment de se faire des confidences. Fini les heures de préparations en cuisine pour Madame pendant que Monsieur s’affaire avec la braise parfaite. Une fois le feu allumé, vous avez le temps de préparer le buffet et de profiter des invités.

Vos plans de participer au titre de Chef au House of Switzerland lors des prochains Jeux Olympiques à Rio de Janeiro sont-ils confirmés ?

La décision n’est pas encore prise mais je suis très intéressé. Le verdict tombera ce printemps et si tout va bien, j’emporterai trois à quatre Feuerring !