Les bières Celestial : une « succes-story » neuchâteloise

Cofondateur de l’entreprise avec son épouse Marianne Fourie, une Française dont une aïeule a fait souche en Afrique du Sud, Peter Danielsson, Suédois pur sucre, s’est installée à Neuchâtel en 1992 pour y occuper un emploi d’informaticien dans une multinationale. C’est lors de ses voyages d’affaires en Californie qu’il a découvert les saveurs des Sierra Nevada et autre Lagunitas. Fort de cet envoûtement gustatif, il a décidé de se lancer dans le brassage. « Au début, il brassait des bières dans son garage, pour le plaisir, avec des copains. Mais il y a six ans, nous avons décidé de passer aux choses sérieuses, c’est-à-dire à la commercialisation », raconte Marianne.

Une clientèle très diversifiée
Le défi était audacieux, voire téméraire. Mais à force de détermination et surtout de créativité, il a manifestement été gagné. « Aujourd’hui, nous produisons bon an, mal an, quelque vingt-cinq mille litres de bière, en bouteille ou en fût. Parmi nos clients nous avons de nombreux restaurateurs, ainsi que des bars, aussi bien neuchâtelois que vaudois. On trouve nos bières dans de nombreuses épiceries. Nous avons aussi une boutique en ligne et le magasin de la brasserie est ouvert trois fois par semaine. De plus nous organisons régulièrement des dégustations », précise la « copatronne » de l’entreprise, avec une trace de fierté dans la voix.

 Une grande gamme de saveurs
Parmi les bières du « catalogue Celestial », primé l’année dernière au 2e Concours de la bière artisanale neuchâteloise, citons « La Tène out of Tène », une pale ale forte en arômes de fruits tropicaux, « La 7e Ciel », Une IPA forte qui fleure bon le pin et les agrumes, ou encore « L’électron libre », une bière ambrée, dans le style américain, au goût de malt caramélisé. La blanche « L’Intemporelle » et la blonde « La Perche filante » affichent quant à elles une identité « neuchâteloise ». « Elles sont brassées avec des céréales bios locales, cultivées à la ferme Les Mouilles, d’Édouard et Isabelle Clottu, à Wavre et à la ferme de Combazin d’Hugues et Isabelle Maurer, au Landeron », explique Marianne.

Le couple emploie-t-il du personnel ? Réponse : « Non, nous travaillons seuls. Parfois les enfants (Marianne et Peter en ont quatre) viennent nous donner un petit coup de main pour un peu d’argent de poche (rires) ».

Georges Pop

//celestial.ch