Malgré la pluie de cet été, les terrasses ont été fleuries

Le 30 octobre eut lieu la remise de prix du traditionnel concours «communes et terrasses fleuries» de Genève. L’édition 2014 a récompensé, outre le domaine de Châteauvieux, l’Auberge des Vieux-Chênes, en tant que restaurants des champs et le Capocaccia, en tant que restaurant des villes.

En partenariat avec la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève (SCRHG), la Société genevoise d’horticulture (SGH) a réuni les participants et lauréats du 5e concours «Communes et terrasses fleuries», à la salle Antoine-Verchère de Meyrin. Pour l’occasion, Jean-Luc Piguet, vice-président de la SCRHG, a retrouvé son homologue John Dupraz, de l’Office de promotion des produits agricoles de Genève (Opage), Bertrand Favre, de la SGH et Olivier Chatelain responsable de la voirie à Meyrin, commune élue la mieux fleurie en 2013. Cette année, la compétition fut rendue difficile par une météo délicate. «Le mois d’août fut plus que pluvieux», a rappelé Bertrand Favre. Il n’a donc pas manqué d’adresser un grand bravo aux jardiniers des communes et aux restaurateurs participants.
En habitué de la compétition, le domaine de Châteauvieux a décroché la première place de la catégorie «hors ville», mais fut jugé ex aequo avec l’Auberge des Vieux-Chênes, à Presinge; ce dernier a notamment pu compter sur ses bégonias dragon. «L’entretien des fleurs et de la terrasse a un coût, mais les clients apprécient l’attention qu’on y porte», glisse Josiane Dubrit, la propriétaire des Vieux-Chênes. Participant également régulièrement au concours, et souvent avec succès, l’Auberge d’Hermance est arrivée deuxième. Vitor Prada, le jardinier, était présent à Meyrin. «Les fleurs donnent de la joie à tout le monde», dit-il. Le résultat n’est jamais évident, admet-il: «si on décide de changer les fleurs, mais que le jury passe la veille, c’est manqué». 

Avec le soutien du GRTA
Dans la catégorie, «en ville», le bar-restaurant Capocaccia a remporté le prix, pour sa première participation. Il a battu les restaurants Drizia-Miremont et La Broche, restaurant de l’Arquebuse. «Pour moi, c’est naturel de fleurir un établissement», déclare Philippe Berzane, le chef de cuisine de la Broche. L’homme passé par l’hôtellerie de luxe adore les fleurs, au point que le décor de son restaurant est aussi fleuri. La principale difficulté du restaurateur citadin est de composer avec les vols de plantes. «Nous sommes dans un quartier où ils sont fréquents», déplore-t-il. Et le manque de place comme le fait que son bâtiment soit classé le limitent dans ses envies. «Certains restaurants peuvent mettre des fleurs partout, on ne peut pas rivaliser, note Philippe Berzane. Mais on va se battre pour avoir le premier prix un jour!».
Pour la première fois, le concours était soutenu par le label Genève Région-Terre avenir (GRTA), de l’Opage. L’ancien conseiller national John Dupraz s’est réjoui de la collaboration. «Nous sommes heureux d’encourager les efforts faits par les communes et les restaurateurs par le biais de notre filière fleurs». Grâce à ce soutien, les lauréats pourront plus facilement travailler cet hiver à la beauté de leur terrasse, l’été prochain. 
En termes de participation, elle a été du même ordre qu’en 2013; près d’une trentaine de restaurants ont soumis leur candidature. Pour Bertrand Favre, la satisfaction vient d’une part de l’égale répartition entre les deux catégories, ville et campagne, et d’autre part de la participation de nouvelles adresses. Pour 2015, les organisateurs réfléchissent à la création d’une catégorie «hôtels», qui participent aussi à la beauté et au charme du canton. 
Par ailleurs, la SGH a décerné le premier prix du concours «Communes fleuries 2014» à Carouge, dans la catégorie commune de plus de 15 000 habitants. Veyrier, Perly-Certoux, Jussy et Céligny ont aussi été jugées premières de leur catégorie.

Benjamin Philippe