Patience et amertume

Les terrasses en mars ? C’est niet ! En avril, peut-être, si la situation sanitaire le permet… Face à l’évolution des courbes de contamination à la hausse, due majoritairement aux variants du Covid-19, nos édiles ont préféré ne pas prendre de risques. Seul face à la presse, le conseiller fédéral Alain Berset est venu égrainer les mauvaises nouvelles le 19 mars dernier.

Les autorités demandent à la société civile de patienter encore un mois avant de rouvrir progressivement certaines activités. Avec un petit susucre toutefois pour apaiser l’amertume de la population qui pourra désormais se réunir à 10 convives autour du gigot pascal.

Quatre exigences
Si l’on peut aisément comprendre que nos autorités n’endossent pas le costume de Madame Soleil et qu’elles ne disposent pas d’une boule de cristal pour avancer des dates précises de sortie de crise, elles ont été mises face à leurs responsabilités par les milieux économiques dans la presse dominicale alémanique le 21 mars.

Dans une lettre commune adressée au Conseil fédéral, GastroSuisse, Economiesuisse et l’Union suisse des arts et métiers réclament la mise en place de quatre mesures urgentes afin de pouvoir goûter progressivement à une vie plus normale et redonner des couleurs à l’activité économique. 

Le gouvernement doit tout d’abord tout mettre en œuvre afin que chaque personne qui le souhaite puisse être vaccinée d’ici fin juillet. Les signataires demandent également un accès large et rapide à des tests gratuits. Ils souhaitent que la sécurité en matière d’approvisionnement médical soit assurée pour fin septembre.

Last but not least, ils appellent de leurs vœux l’établissement d’un Corona-Pass digital sûr et infalsifiable, via une application mobile, pour début juin. Ce sésame permettrait notamment de participer à de grands événements sportifs et culturels.

De véritables aides
En attendant que le Conseil fédéral réponde à ces demandes, les faîtières s’activent toujours sur le terrain pour que des aides dignes de ce nom arrivent à leurs destinataires rapidement et qu’elles leur permettent de garder la tête hors de l’eau. « Chaque commerçant doit enfin être indemnisé à la hauteur du préjudice réel qu’il subit ! », martèle Laurent Terlinchamp, président de la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève.

M. M.