Renaissance du Landolt

L’affaire passionne Genève et les amateurs de restauration. Le 29 décembre 2019, la RTS révélait que Le Landolt, qui avait cédé sa place à une pizzeria en 1999 avant de devenir un restaurant japonais, va désormais pouvoir reprendre le cours de son destin, entamé en 1875. 

La création de la société Brasserie Landolt SA a été publiée dans la Feuille officielle du commerce suisse (FOSC) le 25 novembre. À sa tête, Charles Vultier qui esquisse le futur des lieux dans la Tribune du Genève du 11 janvier 2020 en confiant qu’il a lancé il y a une trentaine d’années la Brasserie Lipp, le Harry’s Bar, repris le Café du centre, le Pied de Cochon et ouvert le Miyako, avant de tout revendre. 

Le nouveau Landolt, dont l’ouverture après travaux est prévue dans le courant du deuxième semestre 2020, devrait s’inspirer de la Brasserie Bofinger à Paris. Style Belle Époque, piano-bar, écailler, accueil de la clientèle 365 jours par an… De quoi ravir les habitants du quartier, les universitaires, banquiers et autres avocats.

De Lénine aux stars du music-hall
La brasserie, sise à deux pas de l’Université, a été fréquentée par Lénine au début du siècle dernier. L’artisan de la Révolution d’Octobre a fortement contribué à la notoriété des lieux. Dans le même registre, des réfugiés politiques portugais y ont préparé la Révolution des Œillets en 1974. On y croisait aussi des stars du music-hall qui avaient coutume de s’y restaurer aux côtés de légions d’étudiants sirotant un verre entre deux cours.

Manuella Magnin