Semi-confinement « L’Etat doit assumer ses responsabilités ! »

«Il y a l’urgence sanitaire, mais aussi l’urgence économique ! » Pour Laurent Terlinchamp, président de la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève, l’heure n’est plus aux tergiversations, ni aux débats fleuves. Les autorités qui prennent la décision de fermer pour sauver des vies et le système sanitaire doivent se retrousser les manches de toute urgence pour sauver l’économie. « Nous dire qu’il y a les RHT et les APG, c’est de l’enfumage. Nous avons des charges fixes à payer, qu’il s’agisse des loyers, des assurances, des charges sociales ou encore de l’électricité. Nos patrons ont des familles à nourrir. Leur octroyer 2 000 ou 3 000 francs par mois comme lors de la première vague, n’est tout simplement pas tenable. »

Au lendemain des annonces du gouvernement genevois, c’est la colère qui prévaut dans les établissements où l’on s’est efforcé, depuis la réouverture en mai, d’appliquer scrupuleusement les plans de protection exigés. 

Bon nombre de restaurateurs n’avaient de loin pas renoué avec les chiffres d’affaires d’avant la crise et là c’est le coup de massue supplémentaire, en plein mois de novembre. « Il n’est plus temps de discuter pour savoir si les uns ou les autres ont bien fait leur travail. Il faut que la Suisse s’endette à la hauteur de la crise. Les entreprises se sont déjà endettées au maximum de leurs capacités. Il est totalement injuste de faire porter la crise sanitaire par l’économie réelle. »

En clair, hormis les RHT pour les employés, et des APG qui doivent se baser sur les besoins financiers réels des patrons, la SCRHG réclame des aides à fonds perdus, un forfait pour la prise en charge des loyers ainsi que le blocage des poursuites. 

Pour l’heure, Genève a annoncé quatre semaines de fermeture, le Jura deux et Neuchâtel deux et demi. Le canton de Vaud vient donner l’orde de fermer les établissements publics jusqu’au 30 novembre. 

M. M.