« Nous avons eu une vendange tardive, l’année dernière. Mais les vins en cave, qui en sont issus, ont une belle couleur ; il sont fruités à souhait. On ne s’en tire pas si mal ! », relève dans un français impeccable, Andrea Conconi, directeur de Ticinowine depuis 2015. Ce diplômé de l’école de viticulture et d’œnologie de Changins reconnait, cependant, que le début de l’année dernière fut difficile : « Au mois de mars, nous avons eu très peur. Le premier confinement nous a frappé de plein fouet. Mais heureusement, l’été est arrivé… ».
Le recours à la vente directe
Le voix d’Andrea Conconi se fait encore plus enjouée, lorsqu’il évoque ce bel été 2020 : « Un temps splendide et un soleil magnifique. Nous avons eu énormément de visiteurs romands. Les restaurants et les hôtels ont pu écouler nos vins. Les pertes ont ainsi été réduites. Les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, mais nous pouvons les estimer entre 10 et 15%, inégalement réparties. Beaucoup de vignerons se sont mis à la vente en ligne ».
Une vendange limitée
Les vignerons tessinois ont, de plus, dû se soumettre à des restrictions : « Pour écouler nos stocks, l’an passé, nous avons limité la récolte à 800 grammes par mètre carré. Cette contrainte est venue s’ajouter à la pandémie. Mais tout le monde, ou presque (sourire), a bien joué le jeu », souligne Andrea Conconi, qui rappelle que le Merlot, cépage roi de la région, constitue 80% de la superficie viticole de son canton. Mais les cépages traditionnels et autres spécialités ne manquent cependant pas : Pinot noir, Bondola, Cabernet Sauvignon, Garanoir, Ancellotta, Chardonnay, Kerner, Riesling-Sylvaner, etc.
Que peut-on vous souhaiter pour l’année en cours ? Éclat de rire : « Sortir de la pandémie, évidemment ! »
Georges Pop