Benjamin Gehrig, comment qualifier le millésime 2022 en terres vaudoises ?
Benjamin Gehrig : En 2022, le canton a encavé 27 millions de litres, contre 19 en 2021. Nous avons été ravis de retrouver une magnifique vendange qui se rapproche de celles de 2015 et 2018 en termes de qualité et de quantité. C’est une excellente nouvelle. L’an dernier, pas mal de vignerons n’avaient pas suffisamment de vins à proposer à leurs clients. Ce problème de manque d’offre peut malheureusement entraîner un changement d’habitudes des consommateurs et des restaurateurs. Avec le millésime 2022, cette crainte s’éloigne. De plus, le millésime est d’une qualité remarquable. Les blancs présentent une belle acidité. Pour les rouges, on peut parler d’un nouveau « millésime du siècle ».
Quelles actions avez-vous mis sur pied pour promouvoir la profession à destination du grand public et de la restauration au cours de l’année écoulée ?
B. G. : Il y a eu les Caves Ouvertes qui ont amené une belle fréquentation. Pas moins de 70 000 personnes ont arpenté le vignoble avec une forte présence en Lavaux, toujours très prisé pour ses paysages somptueux et son accessibilité. Notre vinothèque en ligne Vaud Vins, lancée fin 2022 connaît un beau succès. De plus en plus de vignerons sont intéressés à y vendre leurs crus et la clientèle est bien présente. Elle apprécie l’offre et le bon rapport-qualité proposé.
Enfin, l’Escargot Rouge, lancé en septembre 2021, se fraie peu à peu son chemin vers les consommateurs. Il a pour but de valoriser les rouges vaudois par le biais d’une marque mettant en évidence le savoir-faire et la qualité des vins vaudois.
L’Escargot Rouge est aujourd’hui disponible en deux gammes : «Original », rond et fruité et « Sélection », puissant et élevé en barrique. Gage de qualité, ce vin doit être certifié par des experts en cuve puis en bouteille avant de pouvoir être commercialisé.
L’Escargot Rouge cible le grand public non professionnel en Suisse Romande et Suisse Alémanique, tout en s’adressant à différents segments de marché avec ses deux gammes de vins.
Bonvillars. 
La Côte. 
Chablais.
Vous êtes très actifs sur la Suisse alémanique, quelle est l’importance de
ce marché pour les vins vaudois ?
B. G. : Avec 80% de la population suisse qui réside en Suisse alémanique, c’est bien évidemment un marché essentiel pour les vins vaudois. Nous y assurons une présence aussi souvent que possible, notamment via un partenariat avec le festival FOOD ZURICH. Nous entendons encore développer nos actions envers le secteur HORECA.
Quelles seraient, selon vous, les actions à entreprendre pour favoriser l’achat de vins vaudois dans la grande distribution ?
B. G. : Notre objectif est de faire référencer l’Escargot Rouge en grande distribution et de le promouvoir aussi sur de grands événements qui drainent beaucoup de public. Avec cette marque, nous sommes en mesure de communiquer sur un produit concret et apporter notre soutien aux petites et aux grandes caves.
Propos recueillis par Manuella Magnin
Côtes de l’Orbe. 
Lavaux. 
Vully.
