Angelo Boschetto: «Les métiers de la cuisine ont une cote stable»

6.jpg

Angelo Boschetto, directeur du Centre de Formation professionnelle Service et Hôtellerie-Restauration (CFP SHR) gère le bon fonctionnement de l’enseignement, assurant aux apprentis un encadrement complet. 

Angelo Boschetto, vous êtes directeur du CFP SHR. Depuis combien de temps êtes-vous en fonction et en quoi consiste votre activité?
J’occupe ce poste depuis 2 ans. Mes activités consistent à assurer le bon déroulement de l’enseignement, en permettant à chacun de trouver sa place dans les meilleures conditions possibles, qu’il soit apprenti ou enseignant. Je fais également en sorte de tisser des liens entre formateurs, enseignants, commissaires, association professionnelles et services de l’Etat pour garantir aux apprentis un encadrement le plus complet et le plus efficace possible. Par ailleurs, je fais en sorte d’interroger régulièrement les habitudes et les traditions de l’enseignement professionnel pour en vérifier la pertinence dans le monde d’aujourd’hui.

Les métiers de la cuisine et de la restauration semblent profiter d’un retour de cote chez les jeunes. Observez-vous une évolution depuis votre prise de fonction?
Les métiers de la cuisine ont une cote stable, alors que pour la restauration c’est toujours en dent de scie, selon les années. L’évolution se situe plus au niveau des attentes des jeunes d’aujourd’hui, qui privilégient autant le développement professionnel que personnel; ils veulent être des acteurs de leur formation et non simplement spectateurs.

Les méthodes et le contenu de l’enseignement dispensé par le CFP ont-ils changé?
Le CFP est un centre pilote dans l’utilisation d’une tablette comme outil complémentaire de l’enseignement classique qui permet de s’adapter aux différents rythme d’apprentissage des apprentis (pédagogie différenciée) et utilise des techniques, qui tout en visant les mêmes objectifs pédagogiques, les amènent de manière différentes et ludiques. Le petit bémol est lié au pouvoir de distraction de l’outil, s’il n’est pas parfaitement contrôlé. Nous favorisons également les projets transversaux entre différents ordres d’enseignement, qui deviennent ainsi complémentaires voire coopératifs, comme sur les réseaux sociaux. Un autre facteur qui a également son importance c’est l’âge moyen d’entrée en apprentissage, qui se situe aux environs de 18 ans. 

Combien avez-vous accueilli de jeunes apprentis et d’adultes lors des dernières sessions?
Pas assez à mon goût. Cette rentrée 2015 a accueilli  80 cuisiniers et employés en cuisine et 25 spécialistes et employés en restauration. Les formations pour adultes ne sont pas dispensées dans notre centre, mais attirent environ 30 personnes par métier par année.

Nathalie Brignoli