Bière Boxer: elle a du mordant

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Dans le paysage brassicole, la Brasserie Boxer se caractérise par sa forte identité romande.

Cette petite entité de quelque 20 employés est installée depuis 2012 aux confins d’Yverdon-les-Bains, la deuxième ville du canton de Vaud. Bien qu’alliée depuis juillet 2017 à la Brasserie Doppelleu de Winterthour, elle n’en continue pas moins une production autonome de bières à fermentation basse, un mode de production plus prisé par les Romands que par les Suisses alémaniques. La Brasserie Doppelleu, de son côté, produit 14 qualités différentes de bières sous deux étiquettes: Doppelleu (5 types) et Chopfab (9 types), toutes à fermentation haute. 

 

Il y a bière et bière…

Les six étiquettes produites dans la ville vaudoise ont des indices d’amertume plutôt moyen (entre 18 et 32), contre 14 à 40 pour la production de Winterthour. Chez Boxer la plus alcoolisée est la «Comtesse», une bière claire, mais forte en alcool (6.8%) et en goût. Elle convient bien pendant et après le repas. C’est une bière moyennement amère. La plus commercialisée, c’est la «Boxer Old», au corps moelleux et doux, à l’arôme équilibré et à la finale ronde et longue. Elle est très demandée, tant par les hommes que par les femmes, par les jeunes comme par les plus de 50 ans. 

Quant à la «Vedette», avec ses «nobles houblons allemands et tchèques», elle se rapproche de la Pilsner allemande. Sa sœur la «Boxer Brunette» est, comme son nom l’indique, une bière brune à l’arôme de caramel, sans équivalent en Suisse romande. Enfin la «Gourmande», bière fruitée et aromatique, est brassée avec du houblon américain qui lui confère «de subtiles notes d’agrumes avec une touche fraîcheur de résineux».

 

Cinq questions à Philip Bucher, directeur général

Quel est le bilan 2017 pour la Brasserie Boxer?

Il est positif. Comme espéré.

Quels sont les points forts de la brasserie Boxer?

C’est une brasserie moderne (la brasserie s’est installée à Yverdon en 2012, ndlr) et cela a permis d’investir dans une meilleure technologie pour le soutirage des bouteilles. Le soutirage est iso-barométrique (sous pression) afin d’éviter toute contamination, oxydation ou formation de mousse excédentaire. Autre point fort: la qualité constante de haut niveau de la production, grâce à 3 maîtres-brasseurs expérimentés dont le plus ancien est dans la maison depuis dix ans.

Qu’est-ce qui pourrait être amélioré?

Boxer était surtout connue pour sa «Old». Les clients ont attendu que la brasserie se diversifie. Aujourd’hui, on possède une ligne de cinq produits que l’on doit faire connaître. C’est un apport d’un nouveau style et pour cela nous sommes présents à tous les festivals, dégustations diverses et soirées.

Quelles sont les perspectives 2018-2020?

Nous voulons devenir une brasserie nationale, plus innovante, avec le choix le plus complet. Il s’agit de renforcer l’image de la qualité, ainsi que de la proximité, et surtout de garantir le maintien de la qualité sur le long terme.

Votre positionnement sur le marché?

On ne s’en occupe pas. On tient à rester les meilleurs et que la qualité soit le vecteur de notre développement. 
 

Propos recueillis par Lionel Marquis 


Blond, brun ou noir, jaune ambre ou lumineux, doucereux ou corsé, le malt de brassage (principalement de l’orge, mais aussi du blé, du seigle, etc.) donne son goût et sa couleur à la bière. Dans une malterie, les grains seront sous apport d’eau pour être amenés à germer et ensuite séchés. Ce malt est utilisé pour produire le moût.

 


Le houblon est considéré comme «âme de la bière», car il confère à la bière son arôme bien spécifique et sa saveur âpre typique. La couronne d’écume ferme d’une bière fraîchement tirée s’y trouve en partie grâce au houblon. De manière naturelle et sans ajouts chimiques, le houblon apporte son influence à la conservation de la bière.

Le moût est fabriqué avec du malt, du houblon et de l’eau. Le moût est encore refroidi dans la salle de brassage de 100°C à 10°C. La levure est ajoutée et la fermentation commence. Avec la nouvelle salle de brassage entièrement automatisée de la brasserie Boxer, il est possible de produire 5 brassins par jour. Un brassin correspond à 10’000 litres, ce qui donne 22 brassins par semaine soit 220 000 litres de bière.

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