Repoussée en raison de la pandémie, la deuxième édition de CaReHo devait avoir lieu en 2020. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce salon aujourd’hui ?
A. M. : Comme une première édition ! CaReHo est né en 2018 des suites de la disparition des salons Gastronomia et Sirha Genève, avec la conviction qu’un événement pour les professionnels des métiers de bouche et de l’hôtellerie avait toujours sa place en Suisse romande ; le projet avait été monté en un temps record, en s’intégrant notamment au salon epicuria, qui s’adressait aussi au grand public.
Depuis cette première édition prometteuse mais encore confidentielle, nous avons retravaillé sur le positionnement de l’événement, qui est devenu « le rendez-vous des professionnels des métiers de bouche et de l’hôtellerie, au cœur des Alpes ». Nous avons voulu démontrer notre volonté de proposer une expérience complète au visiteur : une exposition de produits (la base de tout salon), mais aussi des ateliers, un forum, un job dating et un espace de réseautage.
Nous avons également choisi de nous présenter sous un format exclusivement adressé aux professionnels, sans partie grand public, ce qui facilite grandement la communication autour de l’événement.
Ces adaptations – qu’il a naturellement fallu communiquer aux parties prenantes – combinées aux 4 ans d’absence, font donc de CaReHo 2022 une seconde première.
En termes d’exposants, quels sont les secteurs qui seront le plus présents cette année ?
A. M. : Offrir à ses visiteurs une mixité de stands, entre petites et moyennes entreprises de proximité et grands acteurs du domaine de l’hospitalité, fait partie de l’ADN de CaReHo. Cette seconde édition ne déroge pas à la règle, avec des exposants proposant leurs solutions dans les domaines des équipements, de l’IT, de services, de l’hygiène et naturellement des produits alimentaires, qu’ils soient industriels ou artisanaux. Position géographique oblige, nous accueillerons également des vignerons-encaveurs valaisans qui se réjouissent de faire découvrir leurs pépites aux cafetiers, restaurateurs et autres hôteliers.
L’univers de l’hôtellerie-restauration a été passablement bouleversé par la pandémie. Il l’est encore aujourd’hui de par les répercussions de la guerre en Ukraine sur les prix de l’énergie notamment, l’époque est-elle encore aux investissements ?
A. M. : La pandémie et la crise énergétique ont et continuent en effet d’éprouver les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, tout comme celui de l’événementiel dans lequel nous nous trouvons. Changement des habitudes de consommation, hausse des coûts, difficulté à trouver de la main-d’œuvre, etc. Le secteur est mis à rude épreuve. Dans cette période de bouleversement profond, l’adaptabilité – qui va souvent de pair avec l’investissement, qu’il soit humain ou financier – est clé. Nous pensons donc qu’une plateforme comme CaReHo, qui offre aux professionnels de la branche inspiration, échanges et solutions diverses, arrive à point nommé.
CaReHo s’adresse plus précisément à tous les exploitants de cafés-restaurants, aux tenanciers de « take away et food truck », aux traiteurs, aux acteurs de l’événementiel, aux professionnels de la restauration collective. Que viennent-ils chercher à Martigny ?
A. M. : Les motivations d’une visite à CaReHo sont plurielles ; il y a tout d’abord naturellement la rencontre avec les acteurs du marché, qui y proposent leurs nouveautés et y distillent leurs conseils d’expert au travers de l’exposition de produits mais aussi du forum et des ateliers.
Viennent ensuite l’échange et les rencontres. CaReHo ambitionne de devenir le rendez-vous des professionnels des métiers de bouche et de l’hôtellerie, au cœur des Alpes, notamment grâce au soutien des associations faîtières romandes dont il bénéficie. L’événement sera d’ailleurs le théâtre de l’assemblée générale de GastroValais, le mardi 22 novembre.
Toujours dans la catégorie échange, nous avons pour cette seconde édition mis sur pied un espace propice au réseautage, le « bistro ». Évolutif, cet espace se veut le point d’orgue de toute visite et invitera le visiteur à rencontrer ses pairs autour d’un verre ou de plats « canaille », dans l’esprit brasserie.
Finalement, CaReHo offrira aussi la possibilité aux établissements recrutant de rencontrer de potentiels candidats, via notre espace JobDating, imaginé en collaboration avec Jobeo. Une aubaine, tant on sait le recrutement difficile dans le secteur en ce moment.
CaReHo est une source d’inspiration pour le futur. Pouvez-vous nous détailler les thématiques qui seront abordées dans le cadre du forum dédié ?
A. M. : Deux thématiques y seront abordées en priorité : celle de la formation, avec notamment la question de la pénurie de personnel qualifié et les moyens mis en œuvre pour y remédier, – et celle du développement durable dans l’hôtellerie-restauration.
L’espace ateliers accueillera, quant à lui, un programme plus léger avec, notamment, une dégustation de bière, une découverte du saké et d’autres produits japonais ainsi que divers shows.
M. M.
Dossier CaReHo 2022 – A LIRE
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