Genève est connue dans le monde entier. Pas seulement pour son jet d’eau, son horloge fleurie ou ses chocolats. Mais également parce qu’elle est la cible privilégiée d’une criminalité exogène qui s’en donne à coeur joie.
Quel remède face à une telle situation? Comment se protéger efficacement contre des malandrins qui ne cessent de narguer les autorités impuissantes? Sans perdre de vue le fait que le «risque zéro» n’existe pas, il existe sur le marché une solution qui peut convenir à la profession: la vidéoprotection. De quoi s’agit-il exactement?
En théorie, d’abord – Aujourd’hui, la qualité haute résolution qui a envahi notre vie quotidienne, est également utilisée pour les caméras de vidéoprotection. Avec le passage de l’analogique au numérique, la haute résolution est un auxiliaire important pour la vidéoprotection car elle permet, grâce à des images de plus de 1000 mégapixels, de lire une plaque minéralogique à plus de 400 mètres! De plus, le développement des réseaux de transmission et son corollaire, des possibilités de stockage de données permettent l’utilisation aisée de cette technologie. Et, depuis 2012, avec la technologie 4G et les possibilités de transmission de données de l’ordre de 1 gigabyte / sec., sont prometteuses pour l’avenir. Certaines caméras permettent un champ de vision de 180 voire 360 degrés. Avec en prime, une vision possible de jour comme de nuit. Aujourd’hui, Arnaud Ducrot, grâce à cette technologie, il est désormais possible d’enregistrer en couleurs des images de bonne qualité dans des conditions d’éclairage de 0,1 lux, correspondant à un clair de lune. De quoi décourager les malfaiteurs…
Toutefois, selon les experts, «la vidéoprotection n’est pas et ne sera jamais la solution unique aux problèmes de malveillance. Une solution de sûreté moderne et efficace, ajoute-t-il, doit mettre l’accent sur une meilleure intégration entre les hommes et la
technologie.»
En pratique, maintenant – Il s’agit dans un premier temps de déterminer les endroits sans présence humaine, puis les horaires et les «zones sensibles» à surveiller, de manière à ce que soit créé une espèce de «no man’s land» virtuel. On l’aura compris, ce système est valable surtout à l’extérieur, car il permet de définir des zones où les caméras pourront travailler efficacement en décelant toute activité considérée comme «anormale» parce qu’elles ne rentreraient pas dans les critères définis au moment de l’installation du système.
A distance et en temps réel, les caméras envoient des informations tirées de l’analyse des images. Les logiciels installés dans les caméras détectent et analysent les comportements suspects puis transmettent celles-ci à un opérateur qui visionne les éléments choisis par le système. De par le visionnement de ces images, l’opérateur pourra ou non demander une intervention sur le site en question avant que le délit ne soit commis. La «vidéo intelligente» est le résultat du mariage entre l’homme et la technologie. L’homme, c’est celui qui visualise et trie en temps réel des événements «anormaux» automatiquement générés par le système. La technologie est celle du logiciel «auto-apprenant» interactif qui améliore l’efficacité du système. Cette gestion en temps réel permet une plus grande réactivité, améliorant ainsi l’efficacité sur le terrain. Autre avantage de ce système, une économie sur les fausses alarmes… Ce genre d’incident génère des frais pour le client. Grâce à la vidéoprotection, de par le fait que le problème est traité en amont, il s’agit de «précocité» par détection en temps réel d’incident, donc finies les fausses alarmes.
Et combien cela coûte-t-il? «La sécurité, cela n’a pas de prix!». Toutefois, sachez que pour 1000 francs vous avez le câble et l’installation. Cependant, il reste encore à «paramétrer la zone susceptible de faire l’objet de cette vidéosurveillance; qu’il faut vous équiper en caméras avec analyse de l’image; cela a effectivement un coût. Mais qu’est-il en regard de la facture pour chaque fausse alarme ou du coût du dernier cambriolage? Dernier détail, mais non des moindres: toutes les installations de vidéosurveillance respectent la Loi fédérale sur la protection des données et la transparence.
Lionel Marquis