Sécher ses mains et les protéger des bactéries

L’air propulsé propage les bactéries. / © DR

La propreté et l’hygiène des toilettes des établissements publics se sont très nettement améliorées au fil des ans. Il devient de plus en plus rare de trouver des sanitaires qui laissent à désirer. Les essuies mains suivent la même tendance et l’on distingue trois, voire quatre principales méthodes proposées par les restaurateurs pour se sécher les mains.

La communauté scientifique s’accorde à dire que si le lavage des mains est très important pour éviter la propagation de bactéries, leur séchage est tout aussi déterminant. En effet c’est en milieu humide que les microbes et les bactéries prolifèrent le plus. Ainsi, des mains humides transmettent 1000 fois plus de microbes et de bactéries que des mains sèches. C’est dire l’importance de proposer aux clients un moyen efficace et rapide de s’essuyer les mains.

Du papier à l’air pulsé
C’est de loin le papier à usage unique qui offre le meilleur résultat. Option la plus rapide, le papier est très absorbant et sans risque de transmission puisqu’il est jeté après usage, c’est la meilleure méthode et la plus utilisée par les restaurateurs. Cependant, elle pose un certain nombre de problèmes. A commencer par l’aspect environnemental, la production de déchets est considérable et véhicule une image négative auprès du public de plus en plus sensible à ces questions. La gestion est aussi délicate, car les commandes de stocks et l’entretien des sanitaires qui doivent être contrôlés régulièrement mobilisent le personnel. Que ce soit d’un point de vue écologique ou économique, cette solution n’est donc pas pleinement satisfaisante. Une autre solution consiste à installer un distributeur de rouleau de tissu qui libère une portion propre en tirant dessus. En général c’est une société extérieure qui se charge de récupérer les rouleaux usagés et de les remplacer par des propres mais là encore le personnel doit veiller à ce que le distributeur ne soit pas vide et à remplacer le rouleau quand cela est nécessaire. Bien que le linge sale s’enroule sans contact avec la partie propre le transfert des microbes et des bactéries se révèle important et n’offre pas les meilleures garanties d’hygiène. A l’usage, le coût de cette solution est loin d’être négligeable et l’on constate qu’elle est de plus en plus délaissée au profit des séchoirs électriques. Une nouvelle génération d’appareils remplace peu à peu les modèles soufflant de l’air chaud qui présentent de nombreux inconvénients, notamment à cause d’un débit d’air trop lent décourageant souvent le client qui finit par quitter les lieux les mains encore humides. Pire encore, les courants d’air provoqués par la soufflerie favorisent la propagation des microbes et des bactéries qui contaminent l’air propulsé sur les mains. En d’autres termes, une fois les mains soigneusement désinfectées à l’eau et au savon, elles sont immédiatement exposées aux germes lors du séchage. Il ne s’agit pas pour autant de dénigrer ce type d’appareils, dans tous les cas, mieux vaut se laver les mains régulièrement plutôt que de ne pas le faire. En revanche l’air pulsé, c’est-à-dire propulsé à environ 600 km/h offre de bien meilleures garanties. Les derniers modèles de séchoirs sont efficaces en à peine dix secondes et leur ergonomie évite la dispersion de l’air et donc des microbes. Dernier avantage et non des moindres, en dehors de l’investissement initial, l’entretien de ces modèles est très économique et leur consommation électrique reste raisonnable. De plus en plus appréciée tant des clients que des restaurateurs et cafetiers, cette solution se développe rapidement et ne tardera probablement pas à devenir la norme d’ici à peine quelques années.

Frédéric Finot

Photo: L’air propulsé propage les bactéries. / © DR