Valentine 70 ans de success story

A l’heure où les affres de la délocalisation se font ressentir un peu partout dans le monde, Valentine peut se targuer de sept décennies de succès en Suisse dans la conception et la commercialisation de produits haut de gamme destinés à la restauration.

L’aventure débute en 1947 par l’invention de la première friteuse électrique dotée d’un corps de chauffe plongé dans l’huile. Aldo Valentini et René Paris sont à l’origine de cette première mondiale à Lausanne. En 1952, la société Comptoir des Machines SA est créée dans la capitale vaudoise. Elle commercialise des friteuses émaillées blanches avec cuves ovales ou rondes. Il faudra attendre 1966 pour voir apparaître les premiers modèles en acier inoxydable. Au fil des années, la série s’étoffe avec d’autres appareils, comme les chauffe-assiettes et les cuiseurs à pâtes. En 1987, Comptoir des Machines SA devient Valentine Fabrique SA, en hommage au créateur de la première friteuse. L’entreprise déménage en 2014 à Romanel-sur-Lausanne. Elle est toujours pilotée par la famille Paris. Depuis 2010, la 3e génération a repris les rênes de Valentine, avec Christophe Paris en qualité de directeur général.

Swiss made
Précision, qualité, fiabilité et efficacité sont les maîtres-mots qui guident le travail au quotidien chez Valentine. 120 appareils y sont produits chaque semaine. Bien que 80% de ses modèles soient aujourd’hui livrés partout dans le monde, l’entreprise est restée très attachée à ses racines. Christophe Paris, petit-fils du fondateur, nous évoque un métier de passion. Interview.

M. M. 

www.valentine.ch


Interview Christophe Paris

Comment expliquer le succès de Valentine ? 
Christophe Paris : C’est d’abord l’invention d’une technique de cuisson totalement novatrice, avec un corps de chauffe directement au cœur de l’huile. Cela permet d’être très efficace en termes de consommation d’énergie. Cette technique a fait ses preuves. Pas mal d’innovations ont été proposées sur le marché, mais elles ne sont pas aussi efficientes.

Beaucoup de restaurateurs louent votre service après-vente.
Ch. P. : Notre force depuis le début a toujours été de faire du sur-mesure, d’être à l’écoute de nos clients et de proposer un service après-vente sans faille. A l’achat d’un de nos appareils, chaque client sait que nous lui garantissons les pièces de rechange pour les 20 prochaines années.

Vous bénéficiez d’une belle réputation en Suisse, mais aussi à l’étranger. Comment l’expliquez-vous ? 
Ch. P. : Nous réalisons 80% de nos ventes à l’international, notamment en Grande-Bretagne, en France et en Espagne. Notre service après-vente et la réputation de la qualité suisse expliquent ce succès. Tout est fabriqué à Romanel-sur-Morges à partir de feuilles d’inox que nous achetons.

La friture n’a pas bonne presse en termes de diététique. Constatez-vous un ralentissement de la demande ? 
Ch. P. : Bien au contraire ! La demande a explosé. Nous pourrions travailler jour et nuit, malgré la hausse des prix des matières premières et de l’énergie que nous sommes contraints de répercuter sur nos prix de vente. Quant à l’aspect diététique, tout est question de mesure. Une bonne frite, cuite dans une huile de qualité, reste un plaisir. Les consommateurs en redemandent.


Des perspectives d’avenir ?
Ch. P. : Nous sommes la marque de référence pour les appareils de cuisson et nous travaillons sur une nouvelle gamme pour l’an prochain. Notre service recherche et développement est toujours à pied d’œuvre pour imaginer le futur de la cuisson. Nous suivons les tendances food de très près.