L’histoire des courges commence en Amérique, il y a plus de 10 000 ans. Les premières traces archéologiques de courges domestiquées proviennent du Mexique et d’Amérique centrale, où elles étaient cultivées bien avant le maïs et les haricots. Dans les cultures amérindiennes, elles occupaient une place centrale dans l’alimentation, la médecine et les rituels. Les conquistadors espagnols introduisirent les courges en Europe au XVIe siècle, où elles furent rapidement adoptées pour leur facilité de culture et leur bonne conservation.
On compte aujourd’hui plus de 800 espèces de courges ! Longtemps négligées dans nos assiettes, elles ont gagné en popularité ces dernières années. Dès le début de l’automne, les étals des fermes et des marchés en regorgent. Il y en a d’énormes et de toutes petites, des blanches, des jaunes, des oranges, des roses, des rouges, des vertes, des grises ou des striées de vert. L’immense variété de leurs couleurs et de leurs formes enchante le regard. On les utilise pour décorer les intérieurs, confectionner des soupes ou des tartes.
Très riches en vitamine C et bêta-carotène, elles contiennent aussi des antioxydants qui contribuent à prévenir le cancer, les maladies cardiovasculaires et divers problèmes liés au vieillissement des yeux. Elles n’affichent que quelque misérables 30 kcal aux 100 g. De sacrées alliées pour notre ligne. Les graines de courge, souvent négligées, sont aussi intéressantes sur le plan nutritionnel, riches en protéines, magnésium et zinc.
Enfin, cerise sur le gâteau, l’apprêt des courges n’a de limite que notre fantaisie. En cuisine, les courges se prêtent à une infinité de préparations : soupes onctueuses, gratins, tartes salées ou sucrées, gnocchis, flans, confitures… Leur goût doux se marie aussi bien avec les épices (cannelle, muscade, curry) qu’avec les fromages, les noix ou les fruits secs.
En résumé, les courges sont bien plus qu’un simple légume d’automne : elles sont le fruit d’une longue histoire humaine et agricole, et une source inépuisable d’inspiration culinaire. Au potager, en cuisine ou sur la table, elles méritent toute leur place.
Manuella Magnin