Un millésime proche de la perfection

Benjamin Gehrig, comment qualifier le millésime 2023 dans votre canton ?
Benjamin Gehrig : Il devrait réjouir les amateurs d’excellents crus vaudois ! Pour la deuxième année consécutive, la récolte a été belle en termes de qualité et de quantité. L’été a été chaud et sec, favorable au raisin. On a bénéficié d’une lumière rasante et dorée, d’une atmosphère tempérée et d’absence de pluie. Environ 30 millions de litres ont pu être encavés. Une récolte qui fait honneur à l’esprit vaudois, selon la formule « ni trop, ni trop peu » de François Montet, président de la Fédération Vigneronne Vaudoise. On compte environ 70% de blanc, majoritairement du Chasselas, et 30% de rouge, avec, en tête, le Pinot et le Gamay. Sans oublier quelques spécialités plus confidentielles, comme le Plan Robert et le Servagnin. En résumé, l’année à la vigne a été idéale, de quoi donner des ailes à la promotion des crus vaudois.

Justement, en termes de promotion, quelles actions avez-vous mises sur pied pour promouvoir la profession à destination du grand public et de la restauration au cours de l’année écoulée ?
B. G. : Nous avons vécu une édition record des Caves Ouvertes, avec 13 000 billets vendus en ligne, dont 20% en Suisse alémanique. Cette opération a permis une fois de plus de rapprocher le consommateur du vigneron. Pour les producteurs, c’est une excellente visibilité. Le fait que les visiteurs reçoivent un bon de 20 francs à faire valoir sur leurs achats lors de cette manifestation permet également de convertir cette opération de notoriété en acquisition de crus. 

Un autre événement a marqué l’année 2023. En novembre dernier, les vins vaudois ont été hôtes d’honneur d’Expovina à Zurich. Avec une belle brochette de vignerons, nous avons pu présenter 19 crus du canton sur un bateau, selon deux axes : les innovants et les traditionnels.

Tous les vins offerts à la dégustation étaient immédiatement disponibles sur notre boutique en ligne vaudvins.ch et ont pu être directement expédiés aux consommateurs. Un bel exercice qui a permis de convertir une opération de notoriété en actes d’achat.

Celliers du Chablais. © Escargot Rouge

Comment se porte l’Escargot Rouge ?  
B. G. : Depuis son lancement en 2022, 230 000 bouteilles ont été vendues. Nous travaillons actuellement sur la rénovation de la marque pour une meilleure distinction entre les gammes « original et sélection ». 

Nous sommes présents dans la grande distribution avec l’original chez Coop, et la sélection chez Globus, principalement en Suisse romande. Notre objectif est de passer la barrière des rösti, et idéalement de détrôner le Primitivo outre-Sarine.

Les vins vaudois sont très présents en Suisse alémanique.

Quelles grandes actions de promotion prévoyez-vous cette année ? 
B. G. : Il y a bien évidemment les Caves Ouvertes qui se dérouleront les 18 et 19 mai. Nous souhaitons aussi approfondir notre relation avec Expovina et nous continuerons à être présents au Montreux Jazz ainsi que sur GaultMillau Channel. Quant à la restauration, nous proposons en collaboration avec GastroVaud et l’École du Vin de Changins une formation gratuite du personnel de service sur 2 jours pour l’aider à savoir vendre les vins vaudois. Cette formation d’une valeur de 700 francs est gratuite pour la restauration. Toutes les premières sessions sont pleines. Il reste des places à l’automne. 

Propos recueillis par Manuella Magnin

www.ovv.ch