Une année dans le rétroviseur d’Isabelle Ançay

Isabelle Ançay, racontez-nous l’histoire qui vous lie à la vigne et au vin…Isabelle Ançay : Tout a débuté en 2004 lorsque j’ai décidé de donner un nouveau tournant à ma vie professionnelle. Mais je dirais que je suis vigneronne depuis toujours. J’ai en effet toujours travaillé la vigne avec ma famille à Fully. En 2004, j’encave alors 200 litres d’Humagne Blanche et de Petite Arvine. Dès 2007, je loue des parcelles supplémentaires à Leytron, Fully et Chamoson et je produis de nouveaux cépages : Fendant, Johannisberg, Gamay, Gamaret et Syrah.

J’ai de la chance d’être entourée et soutenue par des ouvriers saisonniers investis et motivés, ainsi que par des amis vignerons disponibles et prêts à partager leurs forces de travail pour certaines tâches difficiles. Aux vendanges, ma famille, mes amis et des connaissances sur les réseaux, sont toujours là pour m’épauler, sans oublier mes amis encaveurs à la tête de petite structure comme moi.

Vous parlez de petite structure, combien de bouteilles produisez-vous par an ?
I.A. : Je travaille mes propres vignes et je loue également des parcelles. En tout, cela fait un peu moins d’un hectare qui me permet de produire environ 10 000 bouteilles par an, de 75 et 50 cl.

Comment travaillez-vous la vigne ?
I.A. : Je travaille en production intégrée dans le respect de l’environnement en suivant les indications du calendrier lunaire. 

Quels sont vos cépages phares ?
I.A. : Je me suis fait connaître avec ma Petite Arvine et mon Humagne Blanche qui m’ont valu pas mal de médailles. J’ai une affection toute particulière pour le Gamay, un cépage que mes parents cultivaient déjà. En règle générale, je préfère les vins en mono-cépage qui expriment toute la typicité du terroir. Je propose aussi du Fendant, du Johannisberg, du Gamaret et de la Syrah.

Quid de votre millésime 2023 ?
I.A. : La récolte a été belle. Les rouges sont croquants et puissants ; les blancs sont aussi de grande qualité. Ils sont francs, friands et gouleyants. C’est un très beau millésime dont je suis fière.

Où peut-on déguster vos vins ?
I.A. : À ma cave à Fully, mais aussi au sur certains marchés et à la Fête de la Châtaigne. Je suis également présente à la carte de restaurants gastronomiques en Valais et à Genève, comme le Club Alpin à Champex ou encore Le Cigalon à Thônex. C’est une belle récompense pour mon travail.

Propos recueillis par Manuella Magnin

 www.cavedubonheur.ch