Une halte au « Clos des Cantons »

« Compte tenu du climat de notre région, outre les cépages traditionnels, nos viticulteurs travaillent avec de nouveaux cépages résistants aux maladies fongiques, issus de recherches, comme le Cabernet-Jura, pour les rouges, le Cabernet-Cortis, pour les rouges et les rosés, ou le Johanniter pour les blancs, pour ne citer qu’eux », explique Olivier Fleury, ancien président de l’AVJ. Lui et son épouse Sylvie exploitent 7 ha de vignes à Buix, dans leur domaine du « Clos des cantons », à un jet de pierre de la frontière française.

Olivier et Sylvie Fleury exploitent 7 ha de vignes à Buix, en Ajoie. © closdescantons

Le souriant bassin de l’Ajoie
Contrairement à la plupart de ses pairs, dont les domaines sont situés à l’est de la chaîne jurassienne, à des altitudes pouvant aller parfois jusqu’à 500 m, la famille Fleury a planté ses vignes dans le bassin de l’Ajoie où les températures sont rarement inférieures à -8°C ou supérieures à 30°C. « Ici, nous sommes à la même altitude que dans les régions du littoral lémanique », souligne celui qui a pris la succession de Didier, son papa, lequel avait planté ici sa première vigne en 1988. 

Profitant de cette situation relativement privilégiée, la production de son domaine se concentre essentiellement sur le Riesling-Sylvaner, le Pinot Gris, la « Cuvée du prieuré », un assemblage de des deux précédents, le Rosé de Garanoir, le Pinot noir, le Garanoir Cabernet-Jura, le Cabernet-Jura barrique, ainsi qu’un vin mousseux extrasec baptisé « Bulles d’Ajoie », élaboré à partir de Pinot Gris. La maison propose aussi des eaux-de-vie issues des arbres de ses vergers (Damassine AOP, Mirabelle, poire, coing, etc.).

Un millésime plus qu’honorable
« Comme pour tous mes collègues, la dernière vendange a été réduite, en raison de la météo. Mais le millésime 2025 sera plus qu’honorable », nous a confié Olivier Fleury. N’en déplaise peut-être aux mauvaises langues des plaines ou des souriantes rives de nos lacs, les vins du Jura bénéficient d’une clientèle grandissante, qu’elle soit locale, avec de nombreux restaurateurs qui les défendent et les promeuvent, mais aussi de passage, grâce notamment au tourisme sur lequel repose une bonne part de l’économie jurassienne. 

Georges Pop

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