1,5 million de gâteaux et autant de Rois…

Blockchain, Big Data, mille-feuille
produits en laser 3 D… C’est la
boulangerie virtuelle des années
2050. En 2017, on mise sur des valeurs
sûres.

A l’occasion de la Fête des Rois, de
nombreuses boulangeries-confiseries
artisanales du pays ont proposé à leurs
clients des gâteaux ou des galettes
des Rois, ainsi que des animations
particulières. Sur le plan national, elles
ont participé au concours organisé
par l’Association suisse des patrons
boulangers-confiseurs (BCS). Chaque
personne ayant découvert un roi doré
dans son gâteau a eu la possibilité de
prendre part à un tirage au sort. Celuici
attribuera un des prix d’une valeur
totale de 6’500 francs environ. On en
saura plus le 31 janvier, dernier jour du
concours.
Dans notre pays, 1,5 million de
gâteaux ou galettes des Rois trouvent
acheteurs chaque année. Le moins
que l’on puisse dire, c’est que la
tradition n’est pas moribonde. Pour
peu qu’on retrouve de jolies figurines
de reines et de rois à l’intérieur de la
galette. Certains en font collection.
Mais attention aux dents.
La galette des Rois est
traditionnellement vendue en
Suisse, en France, en Belgique, au
Luxembourg, au Canada et même
au Liban, à l’occasion de l’Epiphanie.
Comme beaucoup d’autres, la
tradition vient de l’antiquité romaine
païenne. Au tout début de la nouvelle
année, il fallait déjouer les plans
pervers du dieu Saturne, une divinité
un peu infernale. Brouiller les cartes
consistait à faire d’un esclave de la
maison le nouveau maître pour un
jour. Il pouvait faire ce qu’il voulait
durant toute la journée, y compris
ordonner à son maître. Le lendemain,
il redevenait esclave. Ainsi Saturne
était censé s’emmêler les pinceaux et
laisser les humains tranquilles, plus ou
moins, pour le restant de l’année.
PASCAL CLAIVAZ
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