Le discret chocolatier «carougeois» Philippe Pascoët ouvre une boutique à l’Hôtel de la Paix.
Philippe Pascoët a obtenu quatre distinctions entre 2006 et 2008, dont deux genevoises: deux fois le premier prix de l’artisanat du canton de Genève et, à Paris, le prix d’honneur et le prix d’excellence du salon du chocolat. Cinq ans auparavant, il s’installait comme chocolatier à la rue Saint-Joseph à Carouge. En 1999, Philippe Pascoët commence à Genève comme traiteur sucré. Il crée une première spécialité qui deviendra sa marque de fabrique: le chocolat au cigare (lire ci-dessous). En 2006, son activité de chocolatier prendra réellement son envol, grâce au bouche-à-oreille. Sa boutique de Carouge – qu’il a intégrée en 2003 – ne désemplira plus. Petit bémol toutefois: parce que Savoyard, il éprouvera les plus grandes difficultés à s’intégrer à la profession qui ne le considère pas Genevois, même s’il est en Suisse depuis 29 ans, que la matière première est suisse et que le cacao est transformé en Suisse.
Une fidélisation de sa clientèle
Au début de sa carrière, les habitudes étaient à 70% pour le chocolat au lait et à 30% pour le chocolat noir. Aujourd’hui, et un peu grâce à lui, la tendance est inversée. Pour notre chocolatier, la fidélisation c’est fondamental. D’ailleurs dans son magasin carougeois se succède une «belle clientèle, d’un bon niveau socio-culturel», composée à 30-35% de restaurateurs (dont 50% de femmes) et à 60% d’hommes d’affaires. Le 5% restant est plus volatile, touristique. Ce qu’ils viennent y chercher? Le nouveau produit, l’«amande royale» qui, dans les cafés et les restaurants, accompagne le café. Philippe Pascoët vient d’ouvrir une nouvelle boutique à l’Hôtel de la Paix.
Lionel Marquis