« Mes premiers essais datent de 2016. Les résultats n’étaient pas bons du tout. Produire de l’hydromel peut sembler facile, avec surtout du miel et de l’eau, mais ce n’est absolument pas le cas. Le processus de fabrication est très complexe et la documentation peu nombreuse. Pendant plus de deux ans, je m’y suis repris à d’innombrables reprises afin d’acquérir de l’expérience et obtenir le résultat que j’escomptais », raconte cet électronicien de formation, domaine professionnel où il travaille encore à temps partiel.
Une production volontairement réduite
Depuis 2019, l’hydromellerie de Davide, située dans le sous-sol de son domicile, produit deux types de boisson : un hydromel sec, avec une teneur en alcool de 16,34°, issu de miel bio et vieilli en fût de châtaignier, ainsi qu’un autre doux, avec une teneur en alcool de 13,62°, produit lui aussi à base de miel bio. « Volontairement, la quantité produite est modeste : 800 bouteilles par année. Je me fournis en miel auprès d’apiculteurs de la région, que ce soit en Suisse ou en France (Ndlr : la frontière est à un jet de pierre). Il faut attendre une année avant que l’hydromel soit prêt à la vente », explique notre interlocuteur.
Présent depuis des millénaires
Pour mémoire, l’hydromel est l’une des premières boissons alcoolisées inventées par l’Homme. Les premières traces de production d’hydromel remontent au Ve millénaire av. J.-C. en Espagne, et même, selon certains chercheurs, à 7000 av. J.-C, en Chine. Comment le consommer ? « C’est une boisson liquoreuse, mais rafraîchissante. On boit l’hydromel frais, mais pas glacé. Il est parfait en apéritif, ou pour accompagner un fromage ou un plat de poisson. Il peut aussi entrer dans la composition de certains cocktails », estime Davide.
Les hydromels estampillés Nectar d’or sont disponibles en vente directe ou en ligne. On les trouve également chez plusieurs détaillants de la région, à la Chaux-de-Fonds et au Locle, notamment.
Georges Pop