En 2015, l’hôtel Beau-Rivage de Genève, seul grand hôtel genevois en mains familiales depuis son ouverture, marque son siècle et demi d’existence. L’établissement ouvre ses «Terrasses».
Institution genevoise fondée en 1865, l’hôtel Beau-Rivage de Genève fait face à la rade et aux Alpes; ses clients peuvent désormais pleinement profiter de la vue jusqu’au mois d’octobre, grâce au réaménagement des terrasses qui garantit détente et convivialité toute la journée. L’année 2015 est pour l’hôtel une année faste, Alexandre Nickbarte-Mayer, cinquième génération de la famille propriétaire, a repris le flambeau des mains de Catherine Nickbarte-Mayer, sa mère, et de Jacques Mayer, son oncle. Il peut s’appuyer sur Ivan Rivier, directeur-général de l’établissement genevois.
Mi-mai, la terrasse du Patara Fine Thai cuisine, le restaurant thaïlandais dont le Beau-Rivage est partenaire, a doublé de surface pour mieux répondre à la demande des clients. Le restaurant Le Chat-Botté d’été, tenu par le chef Dominique Gauthier, une étoile Michelin, 18/20 Gault & Millau, permet, pour sa part, de déguster des mets des plus savoureux, à regarder passer les promeneurs sur le quai du Mont-Blanc. En écho à la passion pour l’ornithologie de Fred Mayer, deuxième génération, l’espace terrasse évoque une volière à ciel ouvert. Privatisables pour des événements, «les Terrasses» du Beau-Rivage jouent la proximité avec les Genevois, en proposant des offres adaptées aux envies de clients plus cosmopolites. Le prochain chantier sera le réaménagement du sommet de l’hôtel, qui entend réinventer la notion de luxe. Les occupants pourront recourir aux toutes dernières technologies tout en profitant d’une vue exceptionnelle.
Une institution chargée d’histoires
L’hôtel cinq étoiles est tenu par la même famille depuis sa création il y a 150 ans par l’Allemand Jean-Jacques Mayer, issu d’une lignée d’hôteliers qui remonte au début du XVIIe siècle. Au milieu du XIXe siècle, Genève s’est retrouvée reliée à Lyon par le train et au reste du monde par l’Union internationale des télécommunications. En 1863, deux ans plus tôt, le Comité international de la Croix Rouge avait déjà mis en lumière la Cité de Calvin.
L’hôtel marqua l’histoire européenne quand Thomas Giereck Masaryk y signa l’acte constitutif de la Tchécoslovaquie, en 1918. En 1991, le Président Vaclav Havel visita la suite, historique. Et Eleanor Roosevelt, que le Beau-Rivage accueillit après la Seconde guerre mondiale, y conçut la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le Beau-Rivage est également synonyme de philanthropie, puisque Catherine Nickbarte-Mayer est présidente de la Buakhao white lotus Foundation, qui soutient des associations luttant pour le respect des droits des enfants en Thaïlande.
Benjamin Philippe