Arman Jafri, Superviseur F & B au The Japanese Restaurant du Chedi Andermatt, dans le canton d’Uri, est un véritable «ovni» dans le monde de la restauration.
Andermatt: 1304 habitants permanents et des milliers de skieurs l’hiver. Le fait qu’Andermatt soit la patrie de l’ancien champion Bernhard Russi n’explique pas tout. Peut-être est-ce la réputation de la station qui a attiré Arman Jafri au Chedi… Le Chedi Andermatt allie par sa philosophie et son caractère insolite la tradition suisse avec le style asiatique. Donc un endroit idéal pour vivre la culture du Saké. Et ce malgré que le savoir-faire européen en Saké n’est pour l’instant pas très développé. Même au Chedi, une partie des hôtes reste réticente vis-à-vis du Saké. Arman Jafri arrive cependant à transmettre sa passion et ses connaissances de ce vin de riz et reçoit des avis positifs. Ce qui le réjouit.
Arman Jafri n’est en effet pas arrivé à Andermatt les mains vides. En poche, un diplôme japonais de spécialiste en saké, ce vin de riz japonais aux arômes riches. Tout a commencé par une préparation intensive en Suisse, puis avant l’examen, durant les dix jours de préparation, une dégustation de plus de 300 sortes de Saké avant de passer un examen exigeant couronné par de bonnes notes.
Il y a Saké et Saké
C’est en décembre 2015 qu’Arman Jafri est devenu «le F & B Supervisor» au restaurant japonais de ce cinq-étoiles. Et c’est en juillet 2016 qu’à Tokyo il est devenu le premier sommelier suisse en saké en passant le très officiel examen de la SSA Sake Japanese Association Sommelier. Ce dont se félicite Jean-Yves Blatt, directeur général de l’hôtel: «Nous sommes ravis que notre équipe continue de se perfectionner, faisant constamment preuve d’une grande curiosité. Ce n’est qu’ainsi que notre hôtel continuera de s’améliorer pour ravir et fasciner ses clients, en leur proposant un service exceptionnel, bien loin des standards classiques». Pour Arman, cette passion pour ce thé d’un genre particulier s’explique: «Je veux donner à nos clients un morceau de la culture japonaise et les intéresser au Saké. En Europe, le savoir-faire du Saké est encore faible, et je veux partager mes connaissances acquises, ma passion et mon enthousiasme. Cela implique d’informer les clients sur la manière dont le Saké est servi et bu correctement. Car en plus, la gamme de produits est énorme et il y a tellement de saveurs différentes qui sont uniques». Cette richesse aromatique est due en partie aux différents types de riz utilisés et d’autre part aux nuances relatives à la teneur en alcool, qui varie entre 15 et 20%.
Lionel Marquis