133 particules par litre, devant les limonades (111 particules), les sodas (103) et les thés froids (86). La quantité de microplastiques retrouvée dans les bouteilles d’eau, en revanche, est beaucoup plus réduite, avec juste 4,5 particules par litre dans les bouteilles en verre, contre 1,6 particule dans celles en plastique.
Les capsules des bouteilles en cause
Interrogée par la presse française, la scientifique Iseline Chaïb, qui a dirigé cette recherche inédite au sein du laboratoire de sécurité des aliments de l’Anses de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, a avoué que son équipe avait été surprise par les résultats obtenus : «Nous nous attendions à des résultats inverses», a-t-elle déclaré. Selon elle, cette contamination est très vraisemblablement due à la peinture qui recouvre les capsules qui servent à obturer les bouteilles.
« Nous avons remarqué que, dans le verre, les particules isolées dans nos échantillons étaient de la même forme, de la même couleur, ainsi que de la même composition polymérique, donc du même plastique, que la peinture extérieure des capsules qui ferment ces bouteilles en verre », a-t-elle expliqué. Elle précise avoir constaté que la peinture de ces capsules « comportait de minuscules éraflures, invisibles à l’œil nu, probablement dues aux frottements entre les capsules lorsqu’elles sont stockées avant leur utilisation (…), ce qui pourrait libérer des particules à la surface des capsules ».
Changer la peinture ou les méthodes de stockage
En guise de conclusion, les chercheurs de l’Anses recommandent aux industriels de modifier la composition des peintures utilisées pour les capsules ou, à défaut, de changer les conditions de stockage des capsules avant leur application sur les bouteilles, afin d’éviter les frottements, générateurs de microparticules.
Cette étude portait uniquement sur les boissons vendues sur le marché français. Rien ne laisse supposer que ces résultats soient valables en Suisse. Mais rien ne laisse supposer le contraire…