Une « Charte de bonnes pratiques » entre l’hôtellerie-restauration et les inspecteurs de l’État

« Les relations entre nos faîtières et le SCAV ont toujours été excellentes. Cependant, certains de nos membres étaient parfois irrités de voir arriver, en plein coup de feu, des inspecteurs venus contrôler l’hygiène, le personnel ou les patentes. Ils étaient d’autant plus gênés devant leurs clients, que certains arrivaient en tenue blanche, coiffés d’une charlotte, un peu comme s’il fallait désinfecter les lieux », explique Karen Allemann, directrice de GastroNeuchâtel. Elle précise : « Les inspecteurs, de leur côté, avaient trop souvent l’impression d’être malvenus, alors qu’ils ne faisaient que leur travail. Il nous a vraiment fallu comprendre les contraintes des uns et des autres ». 

Treize recommandations
La charte, qui doit beaucoup à David Maye, le vice-président de GastroNeuchâtel, ainsi qu’au vétérinaire cantonal, Pierre-François Gobat, comprend treize recommandations de courtoisie et de bienveillance réciproques. Elles appellent à la tolérance, à une participation active, ainsi qu’au respect des clauses de leur autorisation, de la part des restaurateurs ; à la discrétion, au respect de la clientèle, ainsi qu’à des visites hors des heures de forte affluence, sauf urgence, de la part des inspecteurs, etc. 

De gauche à droite : Matthias von Wyss, HotellerieSuisse NE-JU, directeur de Goût & Région ; David Maye, vice-président de GastroNeuchâtel ; Pierre-François Gobat, vétérinaire cantonal neuchâtelois ; Karen Allemann, directrice de GastroNeuchâtel ; Laurence Veya, présidente de GastroNeuchâtel et de la CPNHR et Damien Cottier, conseiller national et président de l’UNAM. Photos : © GastroNeuchâtel

Une source d’inspiration pour d’autres
Le texte a-t-il été soumis en consultations auprès des restaurateurs, avant son adoption ? « Ce n’était pas nécessaire car nous avons de nombreux professionnels de la branche dans notre Comité. Ils savaient exactement à quoi s’en tenir ! Moi-même j’ai travaillé pendant de nombreuses années dans l’établissement de mes parents (NDLR : restaurant Le Paprika à Neuchâtel) », précise
Karen Allemann. Selon elle d’autres associations concernées par ce type d’inspections pourraient s’inspirer de ce guide.

De son côté, le SCAV note dans son communiqué que « la première pierre est désormais posée. Il s’agira maintenant de vivre pleinement cette collaboration renforcée ».

Georges Pop

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