Vins: le meilleur de l’Italie à Genève

La diversité des crus produits dans la péninsule est infinie. Les vins racés de la Vénétie, les grands seigneurs du Piémont, les aristocratiques toscans ou encore les voluptueux nectars des Pouilles et de la Sicile. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses.
Le 21 mars prochain, les amateurs ont rendez-vous à l’Hôtel des Bergues à Genève. Une quarantaine de producteurs, conviés par la société Caratello, y partageront leur passion et feront déguster leurs nectars.
À la veille de cet événement, nous avons tendu notre micro à Ueli Schiess, patron de Caratello. Interview.

D’où vous vient cette passion pour le vin ?
Ueli Schiess : J’ai suivi une formation d’ingénieur en viticulture et œnologie à Lausanne. J’étais destiné à gérer un domaine, mais j’ai eu un véritable coup de cœur pour les vins italiens il y a plus de trente ans.

Pourquoi vous être spécialisé sur le marché du vin italien ?
U. S. : Dans les années 80 et 90, nous avons assisté à une véritable révolution qualitative dans le monde du vin. Et c’est en Italie que le mouvement a débuté avant de se poursuivre dans toute l’Europe.
Beaucoup de nouvelles entreprises ont vu le jour. Des viticulteurs se sont mis à leur compte avec des jeunes de mieux en mieux formés. Il s’est opéré une véritable prise de conscience de l’importance de la qualité au détriment de la quantité. La réduction des rendements, la recherche de cépages plus adéquats ont contribué à ce bond qualitatif. 

L’Italie est connue pour son climat plutôt chaud. Comment la branche fait-elle face au réchauffement climatique ?
U. S. : Dans les régions chaudes, on note une tendance à remplacer le Sangiovese par le Cabernet franc, un cépage plus tardif. Il n’est pas rare non plus de constater que l’on cultive la vigne de plus en plus haut. Certains producteurs réduisent l’effeuillage pour protéger les grappes du soleil. Au nord, la pergola réapparaît pour donner de l’ombre à la grappe et étendre la période de végétation. Certains enlèvent les grappes précoces dès la véraison pour laisser mûrir les autres. 

Quelles régions d’Italie seront présentes à Genève le 21 mars ?
U. S. : Toutes les régions avec un accent particulier sur celles qui sont les plus prisées par notre clientèle comme la Toscane, le Piémont, la Valpolicella… Il y aura également des vins de Sardaigne, de Sicile et des Pouilles. En tout, une quarantaine de producteurs à la tête de domaines familiaux très réputés seront présents. 

Quelle importance revêt le marché romand pour vous ?
U. S. : C’est un marché de connaisseurs. Même si nous concentrons nos efforts sur la clientèle gastronomique, nous comptons beaucoup de privés amateurs de vins italiens en Suisse romande. Nous nous adressons aux gens qui s’intéressent au vin de qualité en général, qui apprécient les vins italiens, mais aussi les nectars suisses ou d’autres régions du monde. 

Que cherchent les restaurateurs ?
U. S. : Ceux qui s’intéressent aux vins de qualité souhaitent des crus que l’on ne retrouve pas dans la grande distribution. C’est notre force. Nous travaillons uniquement avec des petits domaines connus pour leur excellence et qui n’ont pas les volumes pour aller dans la grande distribution. 

Que représente pour vous ce salon du 21 mars à Genève ?
U. S. : C’est l’occasion de créer un moment convivial entre producteurs et consommateurs. Nous attendons quelque 250 personnes qui pourront mettre un visage sur une bouteille, sentir la personnalité qui se cache derrière un cru.  

Manuella Magnin

www.caratello.ch