Agé aujourd’hui de 48 ans, Sébastien Overney, Gruérien pur sucre né à Broc, est un patron comblé, tant sa petite entreprise est prospère. Les meringues, bricelets traditionnels ou salés, croquets, pains d’anis et, autres gâteaux bullois de sa marque, sont généreusement distribués en Suisse, des deux côtés de la Sarine, et même en France, où ils portent haut les couleurs de la région. Pourtant, rien a priori ne prédestinait cet homme affable à se lancer dans cette aventure entreprenariale. « En 2004, je travaillais, avec mon frère, dans le secteur du bâtiment, lorsque le fondateur de l’entreprise, créée dix ans plus tôt, l’a mise en vente, pour question d’âge. Je le connaissais et j’ai sauté sur l’occasion, avec l’envie d’entreprendre quelque chose de passionnant et d’utile », explique-t-il.
La quantité sans renoncer à la qualité
Comment est-il parvenu à concilier quantité et saveurs du terroir ? Sébastien Overney révèle sans hésitation sa recette : « D’abord nous ne travaillons qu’avec des matières nobles. Nos œufs et notre crème, par exemple, viennent exclusivement des producteurs locaux, installés sur la commune de Gruyères. Lorsqu’il a fallu passer à la mécanisation, afin de répondre à la demande, nous avons fait faire des machines sur mesure, ici, dans le canton de Fribourg, pour respecter le protocole traditionnel de fabrication. Et puis vous ne trouverez aucun agent conservateur dans nos produits ».
Des produits récompensés
Source de fierté pour les treize employés de l’entreprise, les produits « Domino » ont décroché trois médailles au Swiss Bakery Trophy, qui récompense les meilleurs artisans boulanger, pâtissiers et confiseurs suisses, et deux autres au Concours suisse des produits du terroir. La meringue reste le produit phare de l’entreprise qui en produit plus de cinq millions par année. Sébastien Overney souligne que son entreprise a peu souffert de la crise sanitaire : « Notre chiffre d’affaire n’a pratiquement pas été affecté. Même s’ils restent chez eux, les gens continuent de manger. Et ils ont besoin de douceurs ».
Georges Pop