Frédérik Kondratowicz, Restaurant Hôtel de ville,
Fribourg
Il y a beaucoup d’annulations, surtout les grandes tablées préférant se réunir dans des jours meilleurs et en toute décontraction, mais la demande reste forte dans notre établissement.
Sinon, nous nous habituons à cette situation, comme à toutes celles que nous avons malheureusement déjà traversées. Nos hôtes sont très coopératifs, ils présentent spontanément leur sésame pour pouvoir s’installer à leur table.
J’ai hâte que tout ça soit terminé et de pouvoir retrouver la liberté d’exploiter nos établissements comme nous l’entendons. Effectivement, Il m’est difficile d’évoluer joyeusement et librement dans cette situation devenue vraiment pesante et sectaire. Ce rôle de contrôleur n’est vraiment pas ma vocation, ni celle de mes équipes. Nos établissements sont ouverts à toutes et à tous. Ce sont des lieux publics, d’échanges et de partage.
Vincenzo de Rosa, Café de la Place,
Plan-les-Ouates
Le jour de l’annonce du Conseil fédéral, mon épouse Cristina a passé deux heures au téléphone. Elle a rappelé tous nos clients qui avaient réservé une table pour la semaine suivante. Nous avons enregistré beaucoup d’annulations, parce que certaines personnes n’étaient pas vaccinées, ou qu’elles avaient reçu uniquement la première dose. Je n’ai pas compris cette décision abrupte du gouvernement. En Italie, lorsqu’ils ont annoncé le pass sanitaire pour aller au restaurant, ils l’ont donné à ceux qui avaient reçu la première dose tout en maintenant les distances et le port du masque. Cela aurait été beaucoup plus intelligent. On aurait pu faire les choses en douceur. Dans mon établissement, nous avons fait 200 couverts la première semaine du pass contre 280 habituellement. Pour la première fois au Café de la Place, je n’ai pas pu proposer un plat du jour différent chaque jour car il me restait trop de marchandise. J’ai dû mettre à ma carte le même menu de midi le lundi et mardi et ensuite du mercredi au vendredi. Je pense que cette situation va perdurer durant un mois encore.
Malya Renaud Crisci, Restaurant FLEUR DE SEL,
Cossonay
Nous ressentons une baisse de la fréquentation d’environ 30% et nous avons quelques annulations.
Dans la pratique, le contrôle des pass et des pièces d’identité prend beaucoup de temps et fait prendre du retard au début du service, surtout pour les grandes tables.
Pascal Cloetens, Les Curiades,
Lully
Nous avons enregistré 20 annulations le jeudi et 28 le mercredi. Heureusement, d’autres convives ont pu venir, mais c’est un énorme stress pour nous car c’est grâce à notre chiffre d’affaires habituel que j’arrive à payer les salaires de mes équipes.
M. M.
