L’assemblée générale de GastroJura s’est tenue le 31 mai dernier. Elle reflète des aspects très différents liés à l’offre de restauration et aux changements nets de comportement des consommateurs. Bouchers, boulangers et autres partenaires de la restauration resserrent leurs liens pour s’adapter au marché du 21e siècle.
Le président Yves Rondez, reconduit pour la 17e année, a présenté son bilan 2015. Il relate en bref les activités de ses commissions, dont le comité in corpore a été reconduit pour quatre ans.
Tourisme et terroir mis en avant
Eric Serda, (commission Tourisme) a évoqué le «Concours de la plus belle terrasse», en collaboration avec Jura Tourisme, qui a rassemblé 5000 votes du public soumis au jury. Le succès de cette première lui vaut d’être relancée du 1er juin jusqu’au 31 août, avec des résultats en automne.
Responsable de la commission Professionnelle, Alain Joliat, a présenté les cours inter-entreprises, 10 jours où les apprentis des trois années œuvrent à l’école professionnelle sur des sujets théoriques et pratiques.
Une belle collaboration également avec la Fondation Rurale Interprofessionnelle pour la promotion des produits du terroir. GastroJura et son pendant à Bâle Campagne ont organisé ensemble les premiers échanges d’apprentis. Durant une journée d’école ordinaire, les étudiants reçoivent un enseignement théorique et sur les produits, puis les préparent pour une dégustation conviviale. L’enjeu principal est l’obligation de parler la 2e langue nationale principale. L’exercice sera renouvelé sur cinq jours en 2017 avec les maîtres d’apprentissage.
Le cours de cafetier, géré par Philippe Fleury, compte aujourd’hui deux volées de 25 participants pour satisfaire la forte demande. «On note un taux de mutations de 30-35% des établissements, dû au changement de gestionnaire ou de propriétaire dans notre canton», indique Yves Rondez.
Dans son exposé, Laura De Falco a rendu les restaurateurs attentifs à la transparence pour les clients intolérants au gluten, un sujet passionnant. Si le cas se présente plus souvent en agglomération, les exploitants doivent être conscients des répercutions que cela peut engendrer.
Restauration traditionnelle en déclin
Dans son rapport, le président Yves Rondez a présenté une statistique de GastroSuisse portant sur les nouveaux comportements d’achat des consommateurs entre la restauration traditionnelle, les fast foods et take aways, et les cantines et restaurants d’entreprise. L’évolution entre 2005 et 2014 montre que les habitudes d’alimentation durant la pause de midi se dirigent clairement vers la restauration à l’emporter.
François Gessler, membre du Conseil GastroSuisse de GastroSuisse a ensuite présenté les salutations de l’organe faîtier et sa participation à la prochaine initiative populaire «Stop à l’îlot de chèrté», qui vise à palier l’écart de prix de la Suisse avec les pays limitrophes. La récolte de signatures débutera en août.
Sandy Métrailler