Avec près de 18’000 visiteurs, la première édition d’Arvinis présente un bilan positif. Du 26 avril au 1er mai, 200 exposants ont fait déguster 5000 vins de 34 pays. Le concours de dégustation et les ateliers thématiques ont également connu une forte affluence avec plus de 300 participants. La prochaine édition aura lieu du 25 au 30 avril 2018.
Vouées à la démolition, les halles morgiennes ne pouvaient plus abriter Arvinis. Ses fondateurs ont donc jeté leur dévolu sur Montreux et rien de moins que son Centre de Congrès – devenu depuis 2006 le Montreux Music & Convention Centre (2m2c) – au pied du célèbre et enchanteur Fairmont Montreux-Palace. Le 2m2c appartient à 100% à la commune de Montreux. «Le pari n’était pas gagné d’avance, mais le public nous a suivi», se réjouit Nadège Fehlmann-Bonin, présidente d’Arvinis. «Même si le nombre de visiteurs est inférieur à celui de l’an passé, nous sommes très satisfaits de l’affluence et nous nous donnons trois ans pour retrouver notre rythme de croisière».
Pléthore de «plus»
Pour sa première cuvée montreusienne et sa 21e édition, Arvinis dans ses nouveaux habits de lumière a accueilli 45% de nouveaux vignerons sur les 6’000 m2 du Centre. Ce grand espace était divisé en trois: La Galerie, où se trouve l’entrée et l’accueil et le lieu où se font les rencontres avec les acteurs du monde vinicole Lavaux Patrimoine mondial, Lavaux Passion, Mémoire des Vins suisses, Association des sommeliers professionnels. Même l’Ecole de Changins y avait son stand. A l’opposé, Barvinis proposait boissons et petite restauration. En tout, une dizaine de stands. Parmi ceux-ci, et pour la première fois à Arvinis, deux stands exclusivement féminins.
Vins du Piémont
Les Vins du Piémont, représentés par le Consortium «I vini del Piemonte» et ses 170 producteurs et domaines, a connu une très forte affluence durant les six jours de la manifestation. Daniele Manzone, son directeur, déclarait que «les vins du Piémont étaient très heureux de bénéficier de la renommée d’Arvinis et du rayonnement de Montreux».
Mais Arvinis 2017 offrait également un riche programme d’animations et d’ateliers œnologiques, ainsi qu’un concours de dégustations tout public. Les ateliers ont permis tant au connaisseur qu’au novice d’en connaître un peu plus sur le divin nectar. En particulier ceux des 27 et 28 avril. Le premier a été dédié au champagne et animé par Kat Morse, le directeur de Wine Me qui a comparé les meilleures bulles de la planète, tout en faisant découvrir les secrets de l’élaboration de ces vins.
Truffes et dégustations
Le samedi 29 avril était dédié à l’«Accord truffe et vins», un atelier emmené par Franck Siffert, l’initiateur du Marché à la truffe de Bonvillars. Dans le même ordre d’idée, le 30 avril, s’était passé l’atelier «Accords vins et sushis» par Alain Delex, maître sushi devant l’Eternel, accompagné de l’incontournable Alexandre Truffer proposant des accords parfois surprenants avec des vins de provenances diverses.
N’oublions pas le chasselas, ce grand cépage lémanique et vedette de l’atelier du 1er mai. Cette fois, c’était au tour de Daniel Dufaux, président des œnologues suisses, de démontrer que ce cépage compte parmi les blancs de garde, contrairement à une idée reçue encore bien présente.
Une mention, enfin, au concours de dégustation ouvert à tous qui se tenait du 28 avril au 1er mai. Alexandre Truffer, rédacteur en chef adjoint de la revue Vinum, avait sélectionné deux crus typiques de chacune des six régions regroupant tout le vignoble suisse. Pour 15 francs, les participants ont reçu six verres de vin différents. A charge au dégustateur d’identifier la provenance de chacun.
Lionel Marquis