Glamour ou brut, le chocolat continue à nous surprendre. Les Suisses lui font honneur avec une consommation moyenne de 11,1 kg par personne en 2015, dixit Chocosuisse. Depuis une trentaine d’années, des chercheurs s’intéressent aux propriétés nutritives du chocolat et à leur impact sur la santé, alors que d’autres planchent sur l’impact sociétal de sa culture.
D’après une étude effectuée sur près de mille sujets entre 23 et 98 ans par la Maine-Syracuse Longitudinal Study (MSLS) qui s’intéresse aux propriétés de cet aliment depuis la fin des années 70, consommer du chocolat au moins une fois par semaine améliorerait nos facultés cognitives (mémoire visuelle et verbale, organisation). Les flavonoïdes présentes dans le cacao en seraient à l’origine; ainsi que la teneur en cacao du produit choisi, qui joue un rôle prépondérant dans l’effet recherché.
Malgré la richesse en lipides du produit, les «chocovores» ont une meilleure hygiène de vie, une alimentation plus saine et bougent davantage, avec une moindre propension au tabagisme. La consommation de chocolat à haute teneur en cacao (70% ou plus) est d’ailleurs conseillée par les diététiciens lors d’un régime, pour éviter les baisses de forme. Une tablette de chocolat apporterait non moins de 58% des apports journaliers recommandés en magnésium.
Et le style de vie du nord impacte aussi celui du sud. 91 117 tonnes de produits chocolatiers ont été produits en Suisse (hors poudres) en 2015. Dans un contexte commercial mondial politisé et complexe, exporter vers 150 destinations reste un défi pour notre pays. Pour la culture, difficile aussi d’omettre le lien avec les producteurs et l’environnement. Les multinationales qui ont crû en même temps que la demande, comme la maison Lindt & Sprüngli, sont conscientes de la réalité des producteurs et s’engagent dans des programmes visant à protéger le commerce local, tout en garantissant la qualité attendue par le client final.
Sandy Métrailler