Eduardo Leemann: «Notre politique: formation et promotion internes»

Eduardo Leemann est binational Suisse et Brésilien et a débuté sa carrière, il y a un peu plus de 20 ans à Rio de Janeiro au sein de McDonald’s Brésil.  Il rejoint la Suisse en 1995, tout d’abord au Tessin, toujours pour le groupe puis dès 2012, Eduardo Leemann devient partenaire de McDonald’s à Genève, à la tête de six restaurants de l’enseigne pour en détenir neuf aujourd’hui sur les douze que compte Genève.

Eduardo Leemann, le groupe McDonald’s est l’un des premiers employeurs en restauration à Genève, quelle est votre politique en termes de ressources humaines?
A Genève, ce sont presque 700 collaborateurs qui travaillent pour le groupe dont 500 au sein de Gemacona SA, la société partenaire de McDonald’s que je dirige. Nous portons une attention toute particulière à fidéliser nos collaborateurs que ce soit par la formation interne, les possibilités d’évolution de carrière, ou encore la souplesse des horaires de travail en fonction de la disponibilité de chacun. Ainsi, l’année dernière, ce sont 14 personnes qui, d’équipiers sont devenus membres du management des restaurants. Dans le même esprit, sur les  gérants des neuf restaurants de Gemacona, six ont débutés au bas de l’échelle et gravit toutes les marches avant d’être responsable d’un établissement. Chaque fois que cela est possible nous privilégions les promotions internes plutôt que le recrutement externe. Mélysandre Gonzalez, par exemple, la gérante du restaurant Les Cygnes où nous nous trouvons, nous a rejoint il y a huit ans et dirige aujourd’hui une cinquantaine de collaborateurs, alors qu’elle n’a que 26 ans.

Quel type de formation proposez-vous ?
Notre activité couvre de multiples domaines très différents. De l’accueil de nos hôtes, bien entendu, à l’hygiène et sécurité alimentaire, la gestion des stocks, en passant par le management ou encore les tâches administratives. Encore une fois, McDonald’s favorise toujours la promotion interne et accueille en Suisse de nombreux apprentis qui préparent le certificat fédéral de capacité (CFC), spécialiste en restauration de système qui peuvent ensuite intégrer nos équipes ou poursuivre leurs études. Nos effectifs à Genève sont constitués à 63% d’étudiants pour lesquels nous faisons preuve d’une grande flexibilité quant aux horaires de travail. Certains ne peuvent travailler qu’une seule journée par semaine, d’autres uniquement le week-end et nous trouvons toujours une solution qui convienne aux deux parties. Certains d’entre eux choisissent de rester à la fin de leurs études et font carrière au sein de notre entreprise. Les formations internes sont également nombreuses et forment nos futurs cadres qui doivent avoir une vision globale de toutes les facettes de notre métier. Toutes ces initiatives favorisent une très bonne ambiance de travail et ce n’est pas par hasard si à l’interne, inclus nos fournisseurs, nous nous sentons tous appartenir à la McFamily.

McDonald’s a consenti d’importants investissements à Genève ces derniers années, vous êtes donc confiants dans l’avenir ?
Notre activité est soumise à une très forte concurrence et proposer de très bons hamburgers ne suffit plus. C’est pourquoi nous avons relooké l’ensemble de nos établissements chacun dans un style différent, l’ambiance musicale, la climatisation, tout a été repensé sans oublier non plus la qualité du service qui reste notre première priorité. L’arc lémanique offre encore de nombreuses possibilités et n’est de loin pas encore saturé. Par exemple, à Genève, nous ne proposons qu’un seul McDrive alors que la demande est forte, nous étudions la possibilité d‘en ouvrir d’autres. Aujourd’hui seuls cinq restaurants sur les douze que compte Genève sont équipés de bornes de commande, progressivement, tous proposeront ce service. McDonald’s développe une application smartphone qui permettra de passer sa commande à distance et que le client n’aura plus qu’à retirer dans le restaurant de son choix, réduisant ainsi le temps d’attente. D’autres projets sont également à l’étude qui nous permettent d’être confiants dans l’avenir malgré le contexte économique que nous connaissons.

Propos recueillis par 
Frédéric Finot