Fête de la châtaigne à Fully, une 20e édition couleur terroir

Pour cet anniversaire, la fête de la châtaigne a mis les petits plats dans les grands et a préparé un millésime inoubliable, les 18 et 19 octobre derniers.

C’est le groupement chablaisien des propriétaires de châtaigneraies (GCPC) qui était l’invité d’honneur de la fête. Engagée depuis près de 20 ans dans la préservation et la conservation des châtaigneraies du Chablais, tant valaisan que vaudois, le GCPC a notamment été à l’origine d’une coopérative qui facilite la commercialisation d’environ deux à quatre tonnes de châtaignes par an. Défendant les mêmes valeurs que la confrérie fulliéraine des amis de la châtaigne, c’est tout naturellement que «les cousins» partageaient le même stand.

Pour la première fois, un concours de cuisine était ouvert aux apprentis cuisiniers valaisans et six élèves des 2e et 3e année du centre de formation professionnelle de Sion disposaient de deux heures et quarante-cinq minutes pour préparer un plat et un dessert mettant en valeur la châtaigne, mais également d’autres produits du terroir et des fruits de saison. Le jury composé de grands noms de la restauration ont dû les départager et c’est Anthoni Saez, employé actuellement au restaurant Damien Germanier à Sion,  qui remportait la compétition.
La brisolée, cette recette traditionnelle de châtaigne rôties, servies avec de la viande séchée, du fromage ou d’autres fruits d’automne était bien entendu à l’honneur et une séance d’instruction à l’attention des brisoleurs était même organisée pour leur prodiguer des conseils et leur rappeler quelques principes afin que la qualité de cette spécialité soit irréprochable.
La confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain, qui rassemble les meilleurs artisans boulangers du canton, autre invité de la fête, distribuait des petits pains à la châtaigne permettant ainsi au public de découvrir la qualité de leur production. Sans verser dans une nostalgie mélancolique, ce vingtième anniversaire était aussi l’occasion  de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et 20 panneaux géants jalonnaient le marché présentant les photographies prises durant les précédentes éditions et mettant à l’honneur, artisans au travail, danseurs en action ou brisoleurs rôtissant les châtaignes.

Michel Bagard