La passion des morilles

JB-Morilles à Onnens, c’est la passion du champignon. La société vend par internet des morilles de qualité, en gros ou en détail. 

Son affaire de 9 ans d’âge marche bien, selon son patron Jérémie Battistolo. JB-Morilles écoule, en effet, pas moins de 1500 kilos par année. De la morille de qualité.
La Suisse romande est une grosse consommatrice de ce champignon. On peut encore le ramasser dans la nature, surtout en Valais et dans le Jura. Sinon, Jérémie Battistolo commande à l’étranger de la morille sauvage. En Europe, on la trouve encore en abondance en Grèce, au Monténégro, en Serbie ou en Turquie, là ou’ il y a encore beaucoup de forêts et de l’humus d’une épaisseur de 50 centimètres. Dans l’Europe de l’Ouest, les sols sont abrasés et l’humus insuffisant. On trouve également de la morille en quantité et sauvage au Canada, en Alaska, en Patagonie, mais aussi en Inde et au Pakistan. Là-bas, Tradition chinoise oblige, on la fait fumer. Chez nous pas. 

Grise, noire, beige ou blanche, il y a toutes sortes de variétés. Par rapport à la Migros, à la COOP ou à Prodega, qui en écoulent 60 à 70 tonnes par an, JB-Morille est un petit. «Notre avantage, c’est la souplesse», précise Jérémie Battistolo. «Nous pouvons livrer à la demande, dépanner et, surtout, nous avons nos spécialités.» Parmi celles-ci, on a les morilles au vinaigre, qui font un tabac avec les plats de raclettes. Ou encore la liqueur de morille, très bonne avec les foies gras ou les fonds de sauce. Les mini-morilles sont bien adaptées à la fondue du même nom: on peut mettre moins de champignons. Sans oublier le tournedos et le risotto aux morilles. 

JB-Morilles livre 200 restaurateurs, à des prix inférieurs à ceux des grands groupes en moyenne (hors actions). «Une différence de 40 à 60 francs sur un kilo à 350 francs, ça compte», conclut Jérémie Battistolo.

Pascal Claivaz

  www.jb-morilles.ch