Laurent Terlinchamp

Chers membres,

En me repenchant sur le déroulement de l’année 2022 pour tenter d’en dresser le bilan, il m’est immédiatement apparu que nous serions une nouvelle fois scindés en deux groupes distincts : il y aura certainement les optimistes qui diront que l’année écoulée fut meilleure que la précédente, mais il y aura assurément juste en face les sceptiques qui penseront simplement qu’elle a été « moins pire » !

Chacun aura raison à sa manière, c’est juste une question de vision ! Soit elle est ponctuelle, soit elle met en perspective les événements à plus long terme.

Certes, les interdictions de travailler ont cessé, la réglementation bloquant l’accès à nos établissements aux malades et aux non-vaccinés n’est plus en vigueur, et nos commerces ont retrouvé les couleurs de la vie. De ce point de vue ci, l’année écoulée a été meilleure que les deux précédentes, c’est vrai.

Pour autant, les cicatrices laissées par deux années d’empêchement sont-elles réellement indolores aujourd’hui ? La plupart d’entre nous a reçu des aides financières de l’état, sachant que pour beaucoup, ces aides n’ont pas été gratuites ! Elles ont parfois consisté en des prêts qu’il s’agit aujourd’hui de rembourser malgré la baisse drastique des bénéfices durant les deux ans écoulés. D’autres refusant d’emprunter ont puisé dans leurs économies qu’ils ont dépensées jusqu’au dernier sou.

Et voilà que pour couronner le tout, l’état nous annonce aujourd’hui que le blocage de l’économie – qu’il a lui-même prescrit – a eu pour conséquence de vider ses caisses, et que ma foi, nous allons bien devoir les remplir ! Pour y parvenir, les pistes sont diverses, mais en résumé, l’état a un plan global très simple : moins d’argent sortira de ses caisses et davantage y entrera ! Or, nous savons bien que les seuls qui remplissent les caisses de l’état sont les braves gens qui travaillent !

Alors en effet, de ce point de vue là, on peut dire que 2022 a juste été « moins pire » !

Certains gardent sans doute le goût amer d’avoir été punis alors qu’ils ne se sont rendus coupables de rien, et que consécutivement à cette politique punitive, on leur demande encore aujourd’hui d’en réparer eux-mêmes les conséquences désastreuses ! 

Dans ces cas-là, les sages conseilleraient de ne rester ni dans la rancœur ni dans la colère, mais de se servir de la leçon pour ne plus jamais s’y laisser prendre.

Cette fâcheuse expérience démontre qu’il convient plus que jamais de garder une vision critique et objective des agissements de l’état. L’homme d’État en fonction n’est pas toujours le sage qu’il prétend être, la politique qu’il met en œuvre n’est pas systématiquement bien inspirée, les informations qu’il donne ne sont pas toujours aussi sûres qu’il y paraît et enfin, il n’est pas forcément pourvu du bon sens indispensable à la gestion de la vie de la cité. En bref, l’homme d’État est juste un humain qui commet aussi de graves erreurs.

Quiconque a des yeux pour voir considérera que vous êtes tous des citoyens respectables, bons élèves et bons soldats. Alors, vous devez être respectés !

Si je n’avais qu’un vœu à former pour l’année qui vient, il serait que chacun d’entre vous prenne conscience non seulement de la force qui est la sienne, mais plus encore, de la puissance que toutes ces forces pourraient représenter si vous vous décidiez enfin à les rassembler. C’est à vous qu’il revient d’écrire votre histoire, vous avez le choix de décider à quel point vous la voulez belle !

Je vous souhaite le meilleur pour l’année qui s’annonce, soyez heureux !

Laurent Terlinchamp
Président