Le monde paysan invite les jeunes à découvrir la réalité du travail à la ferme

Nourrir les chèvres, traire les vaches, rentrer le foin, brosser les chevaux, faire du pain ou cueillir des fraises : ce ne sont là que quelques exemples des activités que proposent les fermes d’accueil. Disposer de connaissances préalables en agriculture n’est pas nécessaire. Il suffit juste d’être curieux, motivé et prêt à dépenser de l’huile de coude. « Nos séjours, ainsi que nos stages à la ferme s’adressent à tous les jeunes de 14 à 25 ans qui veulent s’initier aux travaux de la terre. Il faut cependant avoir 16 ans révolus et être prêt à s’immerger dans une culture différente, pour choisir une exploitation dans une autre région linguistique que la sienne », explique Ueli Bracher, secrétaire général d’Agriviva. 

Selon Ueli Bracher, secrétaire général d’Agriviva, chaque année, mille à mille trois cents jeunes vivent l’expérience du travail à la ferme.

Des familles d’accueil attentives et bienveillantes
La fondation sélectionne soigneusement les familles d’accueil dans le but de donner aux jeunes une image positive de l’agriculture, tout en les sensibilisant, en tant que futurs consommateurs et consommatrices, aux problèmes et aux besoins du monde paysan. S’ils doivent bien donner un coup de main, les jeunes ne remplacent pas la main-d’œuvre. Outre le logis et le couvert, ils ont droit à de l’argent de poche. Le séjour dure au minimum une semaine en basse saison, et au minimum deux semaines en été, pendant la période des récoltes.

« Chaque année, ce sont en moyenne mille à mille trois cents jeunes, au nombre desquels de nombreux Romands, qui vivent cette expérience, soit pendant leurs vacances, soit dans le cadre de leurs activités scolaires. Près d’un millier de fermes sont inscrites à notre programme dont un quart sont des exploitations bios », indique Ueli Bracher. Il ajoute : « Cela peut sembler paradoxal, mais pendant la pandémie, nous avons constaté une augmentation sensible des demandes, en raison des restrictions aux voyages. Ça s’est un peu calmé l’année dernière ». Précisions qu’avec l’activation du statut de protection « S », les jeunes provenant d’Ukraine peuvent aussi s’inscrire à un séjour à la ferme.

Une expérience de 75 ans
Active depuis 75 ans, la fondation Agriviva, basée à Winterthur (ZH), dispose d’antennes dans toute la Suisse. Son but est d’établir des ponts entre la ville et la campagne, entre les consommateurs et les producteurs, et entre les différentes cultures et traditions du pays. Association à but non lucratif, elle est soutenue par la Confédération, les cantons, plusieurs organisations agricoles, ainsi que par des mécènes et des donateurs privés.

Georges POP

www.agriviva.ch