L’Église catholique ressuscite un café-restaurant historique de Fribourg

Entendons-nous bien ! Le Cygne redeviendra un lieu de restauration tout à fait ordinaire. Notre seul but est d’y servir, dans un climat bienveillant, des produits locaux de qualité, respectueux de la nature et de la vie animale, conformément à l’éthique de l’Église. Il s’agira aussi d’éviter le gaspillage. Mais pas question d’y faire du prosélytisme. Ce n’est absolument pas le but ! Le Cygne sera ouvert à tous, croyants ou non ! », explique Benoît
Dumas, le chargé de communication du projet.

Des professionnels en salle et en cuisine
Situé à la Rue des Bouchers 2, à un jet de pierre de la cathédrale Saint-Nicolas, le café-restaurant, désormais propriété du Bénéfice curial de Villars-sur-Glâne, une entité juridique fondée au Moyen-Âge, sera piloté par une fondation composée de personnalités issues de divers milieux laïcs et ecclésiastiques. « La gestion, la cuisine et le service de l’établissement seront confiés à de vrais professionnels. On ne va pas leur demander d’être des saints (rires). En revanche ils devront se conformer à nos principes directeurs. Des auditions sont en cours pour désigner un bon chef, car le Cygne est un établissement cher au cœur des Fribourgeois. », précise Benoît Dumas. 

« Comme le porche d’une église »
Parallèlement à ses prestations d’hôtellerie ordinaires, l’établissement proposera des activités permettant à ceux qui en manifestent le désir – et à eux seuls – de faire une expérience originale inspirée de l’Évangile et de la vie de l’Église, comme des tables rondes, des conférences ou des soirées thématiques. Selon Benoît Dubois, « pour les clients qui y mangent, l’établissement sera un peu comme le porche d’une église un jour de marché. On peut passer devant ou être tenté d’entrer. C’est un choix personnel ».

Y aura-t-il des images saintes ou un crucifix sur les parois ? La question amuse manifestement le porte-parole du projet. « Un crucifix ? Il y en avait déjà un avant… », se contente-t-il de répondre, souriant. 

Georges Pop

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