Les cantines scolaires du Jura se tournent vers les produits régionaux

Pour parvenir à ses fins, en privilégiant les filières de production locales, la FRI, en accord avec le Département cantonal de la formation, de la culture et des sports (DFCS), a engagé 13 collaborateurs, répartis dans les cuisines de ces cantines scolaires. Ils produiront annuellement quelque 50 000 menus, soit 300 quotidiennement, afin de favoriser une alimentation saine et de saison, en recourant prioritairement à des approvisionnements directs, issus des producteurs du Jura et du Jura bernois qui sont associés à cette démarche et qui seront rétribués « à un prix juste ». 

Olivier Girardin, directeur de la FRI (à gauche sur l’image) aux côtés de Clément Schaffter du DFCS, lors de la conférence de presse du 7 février.

Sensibiliser la jeune génération
« Pouvoir offrir des repas sains et équilibrés, avec des produits locaux frais et de saison, correspond parfaitement à nos valeurs », a souligné Olivier Girardin, le directeur de la FRI. Selon lui, il est essentiel aussi de sensibiliser la jeune génération à consommer une nourriture de proximité. De son côté, Clément Schaffter, chef de la section Formation au DFCS à indiqué que ce concept, une fois bien rodé, pourrait être étendu à d’autres établissements du canton, dans le domaine social, ou le secteur hospitalier, par exemple.

Le chef Jean-Jacques Iseli est l’un des collaborateurs engagés par la FRI. Il prépare les menus du restaurant de l’École de commerce de Delémont. 

Dans les cinq établissements concernés, chaque menu coûte 9 francs aux écoliers et aux étudiants qui bénéficient d’une subvention de 5 francs, versée par l’État jurassien. Le prix réel de 14 francs doit permettre à la FRI de rémunérer ses collaborateurs et leurs fournisseurs à un prix que ne sera pas soumis aux pressions de la grande distribution. Les cantines sont également ouvertes aux enseignants, ainsi qu’aux fonctionnaires de l’État qui doivent cependant s’acquitter du prix réel. 

À noter que la FRI collabore étroitement avec l’École des métiers de l’intendance de Courtemelon, dans le but de former les professionnels de demain. 

Georges Pop

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