Au cours de la 125e cérémonie de remise des diplômes, le jeune homme a obtenu la 2e meilleure moyenne de la volée qui récompensait 49 élèves, issus de deux cycles de formation différente: pro et école.
Marco Gilbert Tedesco, classe 1982. Ce 15 octobre 2015, son parcours professionnel s’est vu récompensé après deux années d’un travail acharné au sein de l’EHG, section «Pro». Barman de formation, il a parfaitement conscience qu’il lui est nécessaire d’acquérir davantage de compétences pour pouvoir assumer des responsabilités, qu’il recherche. D’ailleurs, il en a déjà assumé, depuis qu’il est arrivé en Suisse, il y a cinq ans, laissant le reste de sa famille en Italie, près de Côme. C’est au Suisse Majestic, à Montreux, que durant trois ans, il fit ses premières armes en tant qu’assistant chef barman. Cette position lui a donné le goût pour les responsabilités et il s’est obligé à suivre ces deux années de formation ici, à l’EHG. Puis, au cours de la formation, il a effectué un stage, un seul, à l’Hôtel Continental à Lausanne, en face de la gare. Un établissement qui, le 4 décembre dernier, a fêté ses 50 ans d’existence.
Mais au départ, rien n’était évident pour ce jeune émigré. Arrivé d’abord en Valais, il est approché par le Grand Ambassador à Crans-Montana. Mais la chose n’aboutit pas. « Pour des raisons techniques», dit-il. Alors, conscient de son manque de formation, il prend le chemin de l’Ecole Hôtelière de Genève et va s’installer à Epalinges pour, se rapprocher de «son» école, à néanmoins une heure et quart de trajet quotidien. C’est sa vocation qui l’a amené à pousser la porte de l’EHG. De loin, son père, aujourd’hui retraité, et tout le reste de sa famille, ne cessait de lui prodiguer leurs encouragements, car loin des siens et de plus, ayant de longues journées de travail à assumer, le découragement n’était jamais loin.
Durant ces deux ans, il a découvert des matières qui l’ont séduit: gestion financière, Food & Beverages, gestion des salaires, hébergement. Car pour Marco, assumer des responsabilités, passe obligatoirement par la maîtrise des finances. Ses projets? Continuer de se former. Mais cette fois auprès de la Haute Ecole de Gestion. Et pour deux autres années. Ainsi formé, il pourrait avoir une bonne chance de réaliser un de ses rêves: créer un hôtel ou acquérir des bars. En Suisse ou peut-être en Italie, pourquoi pas. Car les vins et les alcools sont une de ses passions avec le cyclisme et le kayak. L’homme a l’esprit de compétition; c’est ce qu’il faut pour gagner sa place au soleil.
Lionel Marquis